Selon la newsletter féministe Les Glorieuses, aujourd’hui 5 novembre, “à partir de 16h47, les femmes en France commencent à travailler bénévolement jusqu’à la fin de l’année, du fait des inégalités salariales”.
Selon Rebecca Amsellem, l’autrice de la newsletter Les Glorieuses, ce calcul repose sur l’écart de rémunération en France entre les femmes et les hommes qui, selon Eurostat, «est de l’ordre de 15,4%». Interrogée en 2016 par Le Stéphanais, Rebecca Amsellem avait calculé que cette année-là les femmes avaient arrêté d’être payées le «7 novembre à partir de 16h34».
L’écart calculé aurait pu être plus important si l’autrice avait utilisé les données de l’Insee qui note quant à lui une différence de 18,5% entre le salaire net moyen des femmes et celui des hommes, quand le ministère du Travail (Dares) pointe de son côté une différence de 16,3% en 2012…
Maths sexistes
Selon l’Observatoire des inégalités, cet écart pourrait toutefois s’élever à 23% si le mode calcul n’était pas «dans la majorité des cas, présenté du point de vue masculin». L’Observatoire explique en effet qu’en prenant «le point de vue des femmes», les choses sembleraient plus criantes encore…
Ainsi en considérant qu’un homme gagne 100 €, une femme occupant le même poste n’en gagnerait que 81,50 € (en se fondant sur les éléments de l’Insee), cet écart de 18,5% de moins pour les femmes deviendrait un écart de 23% en faisant le calcul sur la base de 81,5€. Ce petit exercice de mathématiques élémentaires pointe que même les maths peuvent cacher un biais très masculin…