La Métropole a créé une application qui répertorie les cavités souterraines sur son territoire. Les risques sont réduits à Saint-Étienne-du-Rouvray.
Bien que normand, le sol que nous foulons et où nous construisons nos habitations est un gruyère, plein de trous. Des cavités souterraines qui peuvent être d’origine naturelle, dues à l’infiltration et au travail de l’eau dans la roche, ou créées par l’homme après l’extraction de matières premières comme la craie, l’argile ou le silex. La Seine-Maritime est en France le département où l’on recense le plus de ces cavités souterraines, et notamment les anciennes carrières de craie nommées marnières, au nombre de 14 par km2 en moyenne. Sans compter celles qui ne sont pas recensées, et qu’on découvre parfois au moment où le sol s’effondre. C’est ce qui se produit parfois, avec des risques et des drames pour la population quand l’effondrement se produit en zone habitée.
Autour de Rouen, les services techniques de la Métropole recensent et cartographient les cavités souterraines. Ces données techniques sont désormais accessibles au public, via une application qui permet une mise à jour régulière et une localisation précise des zones à risques. Elle est visible sous ce lien.
https://sigapp.metropole-rouen-normandie.fr/www/w/env/cavites/
Comparée à ses voisines d’en face sur la rive droite de la Seine, la commune de Saint-Étienne-du-Rouvray s’en tire très bien : seulement cinq points rouges, chacun indiquant une cavité avec un périmètre de risque. Pas d’affolement pour les riverains de ces points : ils indiquent seulement l’historique de cavités anciennes et traitées. Par exemple, au 9 rue du Quercy où un effondrement de terrain s’est produit en juin 2000. Ou encore, des évènements similaires survenus au printemps 2007 rue des Fusillés, rue Pavlov, rue Desnos ou rue du Madrillet. La plus connue des cavités stéphanaises, sans danger même si son nom fait peur, est la grotte du diable en forêt, vestige d’une ancienne carrière.
Des études obligatoires en cas de projet immobilier
Ces affaissements de terrain surviennent souvent après des périodes de fortes pluies, ou d’alternance de sécheresse et de pluie, quand le sous-sol bouge à des profondeurs de plusieurs dizaines de mètres, avec parfois des conséquences en surface.
Les riverains des zones de cavités répertoriées à Saint-Étienne-du-Rouvray n’ont donc pas à craindre que le sol s’échappe sous leurs pieds. Mais en cas de projet de construction ou d’extension d’habitat, ils sont soumis à certaines contraintes, notamment la commande d’études techniques pour vérifier la stabilité du sous-sol. Et dans le cas d’un projet de vente d’un bien immobilier situé sur un périmètre à risques, l’acheteur doit en être informé.
En cas de de suspicion d’une cavité, il faut d’abord contacter la mairie.
Plus d’informations techniques et de contacts utiles sont disponibles sur le site de la Métropole.