Les augmentations des coûts de l’énergie et des produits de consommation impactent le budget de la Ville, comme celui des ménages. Cette succession de mauvaises nouvelles financières contraint la collectivité à revoir ses prévisions économiques pour l’année en cours.
Électricité, gaz, carburants, alimentation… la liste des augmentations tarifaires n’est plus à faire tant elle a des conséquences sur les ressources de chacun et chacune. Et comme les citoyens, les collectivités sont marquées par ces hausses qui obligent à compter chaque euro pour parvenir à équilibrer un budget. Face à ces nouvelles contraintes, les services publics se doivent de réagir. Invitées par l’État à réaliser des économies sur les consommations énergétiques, les collectivités travaillent pour trouver des solutions. Certaines ont pu opter par exemple pour la fermeture temporaire de certains équipements, comme ce fut le cas pour Oissel qui a procédé à l’arrêt de sa piscine municipale pour deux semaines. Mais cela suffira-t-il à compenser les augmentations ou est-ce le signe d’un risque de dégradation du service rendu au public ?
Des augmentations lourdes de conséquences
Pour Bénédicte Maeght, directrice générale adjointe de la Ville en charge des finances, les décisions relèvent avant tout d’une affaire de calcul : « Chaque année, Saint-Étienne-duRouvray dispose d’un budget de fonctionnement global dans lequel il faut faire rentrer toutes les dépenses de fonctionnement. Cela va du salaire des agentes et agents du service public local jusqu’au matériel nécessaire à leur mission, en passant par les consommations énergétiques et les autres consommables. Depuis la crise sanitaire, nous avons constaté que la plupart des tarifs liés à ces consommables – papier, denrées alimentaires, carburants, etc. – connaissaient des hausses conséquentes. La guerre en Ukraine est venue impacter dramatiquement les prix du gaz et du carburant, alourdissant encore la facture pour la collectivité. »
L’importance du service public local
Avec une hausse de la facture d’électricité estimée à 115 % ou de celle du gaz à 74 %, la Ville a pu estimer une augmentation globale de l’ordre du million d’euros pour 2022, si toutefois les tarifs n’augmentent pas encore. Un chiffre important pour un budget total de fonctionnement de 45 millions annuels. Dans le même ordre d’idées, la montée des prix des travaux publics – entraînée par l’augmentation des matériaux – pourrait conduire la collectivité à revoir ses priorités sur l’engagement des chantiers. « Sur ce point, les services sont engagés sur des phases de négociation avec les prestataires, poursuit Bénédicte Maeght. On peut ainsi espérer réduire les coûts sans perdre trop de temps sur les constructions ou modernisations. Dans tous les cas, à Saint-Étienne-du-Rouvray, chacun sait l’importance de la présence du service public local. Tout est donc mis en œuvre pour préserver ces missions utiles aux habitantes et aux habitants. »
Réunion publique lundi 23 mai à 18 h, salle festive
“Le service public communal, une richesse mise à mal” : c’est sur ce thème de réflexion, avant l’action, que le maire Joachim Moyse souhaite engager un échange avec les Stéphanaises et les Stéphanais. Il sera question lors de cette réunion publique des finances communales dans le contexte de crise, et des choix budgétaires à réorienter.
Rendez-vous à 18 h à la salle festive le 23 mai.