Stéphanaise depuis quatre ans, Stéphanie Loeuillette vise la qualification pour les JO de Paris 2024. Un objectif crédible pour la jeune maman très appréciée dans son club de Saint-Pierre-lès-Elbeuf.
En combien de services arriveriez-vous à dégommer trois figurines Playmobil posées sur le coin d’une table de ping-pong installée au milieu d’une cuisine ? Une vidéo en ligne montre que pour Stéphanie Loeuillette, c’est un jeu d’enfant. Son excuse ? « J’ai commencé à 8 ans. Ça fait vingt-deux ans que je fais du tennis de table. » À 30 ans, la Havraise installée à Saint-Étienne-du-Rouvray depuis quatre ans est surtout une figure mondiale du tennis de table de haut niveau. « Elle est incroyable », simplifie Patrick Parmentier, président de l’Entente saint-pierraise, son club de Saint-Pierre-lès-Elbeuf.
Désormais entraînée par Yann Loiseau, elle s’est forgé un palmarès à couper le souffle : vice-championne d’Europe juniors filles en double en 2009 et 2010, titulaire de l’équipe de France seniors depuis 2016, championne de France seniors double dames, double mixte et médaille de bronze en simple en 2021, médaille de bronze aux championnats d’Europe seniors en double dames en 2021 et vice-championne de France des pro dames avec Saint-Pierre-lès-Elbeuf en 2022. Sans oublier les Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, où elle atteint les huitièmes de finale.
Prochaine étape : « Tout faire pour me qualifier pour les JO de Paris en 2024. »
La pause la plus courte possible
Inarrêtable ? Presque : « Je viens d’avoir un enfant. J’ai joué en compétition jusqu’à sept mois de grossesse. J’ai poursuivi l’entraînement jusqu’à une semaine avant l’accouchement et j’ai repris dix jours après pour avoir la pause la plus courte possible. Les Jeux olympiques, c’est mon rêve depuis que j’ai commencé le tennis de table. J’ai hâte d’y retourner. Je vais me donner tous les moyens pour réussir. » Un objectif qui, elle le reconnaît, ne lui a pas laissé le temps d’apprendre à connaître Saint-Étienne-du-Rouvray. « Je suis beaucoup absente avec l’entraînement et les compétitions. Je sais juste qu’il y a un club de tennis de table, beaucoup d’écoles et que la ville est plutôt bien desservie. » Peu de chance, donc, de la croiser dans la rue pour faire une partie. Ce qui n’est pas une excuse pour renoncer aux activités physiques. « Sans viser le haut niveau, faire du sport, c’est utile pour la santé, pour rencontrer du monde, ne pas rester enfermé chez soi. Après le Covid où l’on était tous isolés, ça fait du bien d’y retourner. Pas besoin d’en faire trop non plus pour rencontrer des gens et passer de bons moments à la salle de sport. » Quant à celles et ceux qui visent la performance, elle conseille « d’avoir un objectif fort. La tête, c’est le plus important, dans tous les sports ».