Festival « C’est déjà de la danse ! » au Rive Gauche du 10 janvier au 1er février

Adélys danse ses chansons le 10 janvier au Rive Gauche, dans le cadre du temps fort « C’est déjà de la danse ! ». Photo Justine Decroix

Du 10 janvier au 1er février, le Rive Gauche propose le festival « C’est déjà de la danse ! » : huit spectacles où la danse croise d’autres formes d’expression, de la musique au théâtre en passant par le mime. Présentation avec Raphaëlle Girard, directrice du Rive Gauche.

Comment se passe la nouvelle saison pour le Rive Gauche ?

Raphaëlle Girard : Le premier trimestre est réjouissant, certains spectacles sont pleins à craquer et il n’y a jamais moins de 200 spectateurs dans la salle. Le Covid est toujours présent bien sûr, mais on en parle moins, le public ressort. Ça ressemble à une saison comme à la belle époque de l’avant Covid.

Qu’est-ce que le festival « C’est déjà de la danse ! » ?

C’est un pas de côté dans la programmation, on y met toutes les propositions où il n’y a pas que de la danse. La danse s’immisce partout, dès que le corps raconte des choses. À cause du Covid, la première édition n’a pas eu lieu et la moitié de la deuxième a été annulée. C’est vraiment maintenant que ça commence. Parfois des spectateurs me disent « mais ça, ce n’est pas de la danse », je réponds « si, c’est déjà de la danse ».

Par exemple, on programme Adélys, qui est une chanteuse, mais qui a travaillé son spectacle avec un chorégraphe. Ou encore OVTR de Gaëlle Bourges. C’est un spectacle avec un narrateur et de la musique, où des danseurs incarnent des statues grecques. Ils sont vite nus, ils marchent, ils arpentent le plateau. Ce n’est pas du ballet, mais des corps en mouvement, déjà de la danse. Le spectacle Sentinelles de Jean-François Sivadier met en scène trois pianistes. Il n’y a pas de pianos sur scène, mais le jeu des pianistes est chorégraphié. C’est du théâtre, avec ces moments de danse. Il faut aussi parler de We Came to live in this world du chorégraphe Ashley Chen avec la compagnie normande Kashyl. C’est important parce que c’est une création, la compagnie est en résidence chez nous et la première a lieu au Rive Gauche. Ashley Chen est un danseur virtuose, mais là c’est une danse physique, sur la posture du corps dans les activités du quotidien. C’est de la danse performance, qui m’intéresse beaucoup.

Le festival rayonne en dehors du Rive Gauche ?

Oui, grâce à nos partenaires, il y a des spectacles à Mont-Saint-Aignan, à la fac des sciences au Madrillet, au théâtre L’Étincelle à Rouen… Les publics vont se croiser et découvrir de nouveaux lieux. Et en complément des spectacles, on propose une exposition au Rive Gauche, avec dix panneaux qui posent dix questions sur la danse contemporaine. Ce sont des clés de lecture pour « C’est déjà de la danse ! ». Le 12 janvier, on propose aussi une conférence sur le nu dans la danse contemporaine, en lien avec le spectacle OVTR.

Programme détaillé et réservations : 02.32.91.94.94, lerivegauche76.fr

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