Baptiste Martel, entre deux scènes

Guitariste, le Stéphanais Baptiste Martel navigue entre Rivage (son groupe de rock) et le Rive Gauche (où il travaille) avec un seul cap à l’horizon : la musique. Bientôt sur scène au 106.

Baptiste Martel ne passe pas sa vie sur scène, mais la scène n’est jamais très loin. Depuis le printemps dernier, on peut le croiser les soirs de spectacles à l’accueil du Rive Gauche, où il travaille comme chargé de billetterie. C’est la musique qui l’a mené jusqu’ici. Avant le Rive Gauche, Baptiste a travaillé à l’Opéra de Rouen, puis au Zénith, toujours en lien avec l’accueil du public. Son vrai truc, c’est la musique. Il est arrivé à Rouen il y a quelques années pour étudier la musique, après avoir grandi dans le nord de la Bourgogne (et commencé ses études de musique en région parisienne). C’est aussi pour la musique qu’en juin 2020, passée la crise sanitaire, il a lâché son appartement dans le centre de Rouen et en a trouvé un nouveau à Saint-Étienne-du-Rouvray, « où je puisse faire de la musique sans embêter les voisins », explique-t-il posément. Parmi ses voisins pas embêtés, la directrice du Rive Gauche, qui lui a montré le chemin de la salle stéphanaise où il travaille désormais à mi-temps.

La musique avant tout

Mais le 28 février, au Rive Gauche, soir du spectacle Étreinte(S), il ne faudra pas compter sur Baptiste pour faire la billetterie. Car il sera lui-même sur scène, au 106, pour le « 106 Expérience », le concert mensuel gratuit dédié aux groupes locaux. Baptiste sera à la guitare avec son groupe Rivage, pour présenter leur premier disque sorti mi-janvier. Il s’appelle Le Sentier aux épines et condense cinq titres enragés et mélodiques de hardrock chanté en français. « Il y a une bonne excitation en ce moment, le disque existe en digital et on l’aura en CD pour le concert au 106, on fait des interviews… », raconte Baptiste, qui signe ici de sa six cordes une déclaration d’amour au hard-rock. « Quand j’ai commencé à jouer de la guitare à l’adolescence, je faisais des reprises de Led Zep, Deep Purple, Metallica, Scorpions… J’écoute énormément de styles, de la musique concrète au death metal en passant par le jazz, le hiphop ou le classique. Mais le hard-rock c’est ma musique de coeur, celle que j’écoutais au lycée. » Baptiste joue d’ailleurs toujours sur sa première guitare électrique – « Il y a un lien émotionnel fort avec elle ».

Avec Rivage, Baptiste espère faire plein de concerts, recruter un ingé-son pour accompagner le groupe sur scène et préparer un premier album complet pour l’hiver prochain. Puis il a repris le chemin des études, pour obtenir le diplôme qui lui permettra d’enseigner la musique et de mettre encore plus sa passion et sa vie professionnelle en accord (de guitare).