Au Madrillet, la médiathèque Elsa-Triolet sort de terre grâce à un système d’assemblage d’éléments pré-fabriqués en amont. Un fonctionnement léger qui suppose une ouverture au public fin 2024.
Encore 12 petits mois de patience. Le chantier de la future médiathèque Elsa-Triolet avance bien, son ouverture au public reste prévue pour fin 2024. « Pour l’instant, on n’a pas de retard, confiait mi-septembre Julien Merceron, architecte associé du cabinet CBA qui supervise le chantier. Le principal risque, ce sont les intempéries qui empêchent les équipes d’avancer. » L’hiver normand… un défi de taille, bien plus que la réalisation technique : « on a fait le choix du béton pré-fabriqué pour toute la peau du bâtiment. », détaille l’architecte associé. L’enveloppe de la médiathèque sera ainsi composée de trois couches : du béton, de l’isolant et du béton. « Les éléments sont préconçus séparément dans la région de Caen. Ils arrivent au Madrillet par camion puis sont assemblés comme un jeu de Lego. Ça nous permet de travailler plus facilement, avec des équipes réduites. » La future médiathèque formera un rectangle de 1000 m2 sur deux niveaux, donc 2000m2, c’est trois fois plus que l’actuelle bibliothèque Elsa-Triolet (600m2). Le bâtiment sera raccordé à la chaufferie biomasse de la Ville qui alimente déjà les écoles Duruy et Curie pour moins cher qu’avec le réseau électrique.
Un arbre à l’étage
« Il y aura une grande entrée pour que si une cinquantaine de personne arrive pour un événement, ce soit facile d’accès », précise Julien Merceron. La façade Nord sera largement vitrée : « on aura l’impression d’être à l’extérieur alors qu’on est à l’intérieur ». Pour prendre de la hauteur : « un escalier en ellipse, tout béton, blanc, pré-fabriqué qui va monter progressivement et arriver sur un espace avec une très grande hauteur et beaucoup de lumière pour illuminer la lecture, les livres, la culture. » À l’étage, on pourra profiter d’une terrasse extérieure protégée d’environ 140m2 pour lire quand il fait beau. Avec un voisin surprenant : un arbre. Rien ne dit s’il sera dur de la feuille, donc le silence restera de mise. « Je vais demander les conseils d’un pépiniériste pour choisir une essence d’arbre adaptée à cet environnement particulier », indique le maire Joachim Moyse. « L’objectif était de concevoir un bâtiment le plus intemporel possible par rapport à tout ce qui va se passer sur le changement de la place, développe l’architecte associé. Un élément parallélépipède très simple mais traduisant l’effervescence d’une médiathèque. C’est assez compliqué de faire une architecture à la fois simple mais démonstrative, mais je crois que sur ce bâtiment on n’est pas loin de la vérité. »