Jeune nageur prometteur, le Stéphanais Ilian Naoui Le Bechec a participé aux championnats de France.
C’est une vie d’adolescent de 13 ans un peu hors norme que celle d’Ilian Naoui Le Bechec. Collégien à Rouen en section sportive, le Stéphanais vit au rythme bien rodé des cours de 4e et des entraînements et compétitions de natation au sein du club des Vikings de Rouen. «Une journée normale, c’est collège, piscine, devoirs, manger, dormir », avec deux heures d’entraînement tous les jours et des week-ends dédiés à la compétition!
À 8 ans, Ilian fait ses premiers plongeons dans une piscine. L’année suivante, il commence la compétition. Quand on lui propose alors d’entrer en section sportive dès la classe de 6e, il décide de tenter l’expérience. Les résultats sont au rendez-vous et deux ans après, en décembre 2023, il participe pour la première fois aux championnats de France où il se classe parmi les dix premiers de sa catégorie au 50 m nage libre et au 50 m papillon.
«Il faut s’entraîner avec de l’envie et avoir un objectif, sinon ça ne sert à rien. Sans technique, tu avances vite mais à un moment tu n’es plus là. Si tu as la technique, tu avances doucement mais à la fin tu es devant ceux qui n’en ont aucune. Il faut être fort techniquement et, après, avoir la puissance.»
Trouver son équilibre
Ce n’est pas la cinquantaine de médailles qu’il entasse dans une boîte qui importe vraiment pour lui. «Quand je nage, je me vide la tête. À chaque fois que je fais un mouvement, j’ai du plaisir. C’est en compétition que j’en ai le plus. Quand tu te confrontes aux autres, il y a de l’adrénaline.»
Pour Ilian, la natation c’est toute l’année, avec seulement cinq semaines de pause. Quand il ne nage pas, il court. Et quand il ne fait pas de sport, il étudie. Hors de question de mettre de côté sa scolarité, sur laquelle ses parents et son coach gardent toujours un œil.
Modeste, il n’évoque pas ses très bonnes notes et préfère parler de son état d’esprit.
«Il faut être organisé pour être bon à l’école. Sinon tu n’as aucune chance d’y arriver. L’école c’est l’école, la natation c’est la natation.»
Un rythme qui laisse peu de place aux loisirs et au repos mais dans lequel il se sent parfaitement bien.
Pour la suite, il envisage une section sportive au lycée. Mais son véritable projet, depuis l’âge de 3 ans, est de faire de la médecine. «Si je peux faire des études de médecine et de la natation en même temps, ce serait super.»