Devoir de mémoire – biographie de Jules CARON

Fiche d’identité

Naissance : 26 avril 1890, Isneauville (76).
Décès : 1er octobre 1914 (24 ans), Juvisy-sur-Orge (91).
Profession : charcutier.
Grade : soldat, 74e Régiment d’Infanterie, classe 1900.
Campagne contre l’Allemagne : 3 août 1914 au 10 octobre 1914 (2 mois et 7 jours).

À quoi ressemblait-il ?

Jules Caron mesurait 1m57. Il avait les cheveux blonds et les yeux bleus.

Il savait lire et écrire, mais n’avait probablement jamais terminé son cursus scolaire.

Il était célibataire et habitait au Hameau du Petit parc, à Saint-Étienne-du-Rouvray.

Biographie

Jules Eugène Joseph Caron naît le 26 avril 1890 à Isneauville (76), d’un père peintre et d’une mère épicière. En 1910, il doit se présenter à l’Armée, comme tous les jeunes hommes de 20 ans, afin de réaliser son service militaire. À cette occasion, une fiche de renseignement est dressée, dans laquelle on apprend qu’il vit alors à Rouen, où il est charcutier.

Après deux années de service, il repart dans la vie civile avec un certificat de bonne conduite. C’est durant cette période qu’il vient s’installer à Saint-Étienne-du-Rouvray, au Hameau du Petit parc.

Néanmoins, la guerre arrive vite. Il est de nouveau mobilisé le 1er août 1914 et rejoint le 119e R.I. (Régiment d’Infanterie), qui se rassemble près de Lisieux.

Le régiment est tout d’abord envoyé garder les ponts sur la Meuse, puis il vole au secours de l’armée belge, qui se fait déborder rapidement par la progression allemande. Le baptême du feu a lieu, pour Jules Caron et ses camarades, lors de la bataille de Charleroi (22 août 1914), qui est une défaite cuisante pour les Français.

S’ensuit la retraite, épuisante, qui dure plusieurs jours. Cette phrase de l’Historique du 119e R.I. est révélatrice de l’ambiance qui règne alors… : « la fatigue est extrême, l’angoisse morale à son paroxysme ». Vient ensuite la bataille de la Marne, au début du mois de septembre 1914. Au cours des combats ayant lieu près de Cauroy-lès-Hermonville (51), Jules Caron est grièvement blessé. Il est évacué en train vers l’arrière. La gare de Juvisy-sur-Orge (91) est un grand centre de tri, d’où l’on envoie ensuite les blessés vers les hôpitaux dispersés dans le reste de la France. Trop gravement touché, Jules Caron décède des suites de ses blessures dans l’infirmerie de la gare, le 1er octobre 1914, à l’âge de 24 ans.


Sources : fiche matricule, actes de naissance et de décès, fiche MdH, Livre d’Or, J.M.O. et Historique du 119e R.I.
Autrice : Ariane Biard, professeure d’Histoire-Géographie, et Sacha-Mani BULTEAU, 3eD, collège Paul Eluard, 2024.

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