Devoir de mémoire – biographie d’Adrien FRÉRET

Fiche d’identité

Naissance : 25 octobre 1897, Saint-Étienne-du-Rouvray.
Décès : 15 juillet 1918 (20 ans), Troissy-Mareuil (51).
Profession : aucune (ancien détenu).
Grade : marsouin clairon au 33e Régiment d’Infanterie Coloniale, classe 1917.
Campagne contre l’Allemagne : du 6 décembre 1915 au 15 juillet 1918 (2 ans et 7 mois).
Décoration : Croix de guerre (étoile de bronze).

À quoi ressemblait-il ?

Adrien Fréret mesurait 1m59. Il était blond et avait des yeux bleu clair.
Les archives ne mentionnent ni son niveau d’éducation ni s’il avait une épouse.

Biographie

Adrien Eugène Auguste Fréret naît dans une famille stéphanaise le 25 octobre 1897. Les archives militaires nous apprennent que le 3 décembre 1915, alors âgé de 18 ans, il se présente à la mairie de Rouen pour s’engager volontairement dans l’armée pour une durée de quatre ans. Si ses parents résident encore à l’époque à Saint-Étienne-du-Rouvray, il semblerait qu’il soit quant à lui détenu aux Douaires de Gaillon. Cet établissement pénitentiaire forme les jeunes au travail de la terre, en vue de leur réinsertion professionnelle. Les archives n’indiquent rien sur les raisons de sa sortie : a-t-il purgé sa peine ? Existe-t-il des exceptions permettant d’échanger sa peine contre quatre années de service dans l’armée ? Le voici en tout cas engagé volontaire, et l’un des plus jeunes que Saint-Étienne-du-Rouvray ait compté.

Adrien Fréret rejoint le 4e Régiment d’Infanterie Coloniale le 6 décembre 1915, trois jours seulement après s’être engagé. Il est très rapidement plongé dans l’immense violence de la guerre en participant, dès juillet 1916, à la meurtrière Bataille de la Somme. Un mois plus tard, le Régiment combat à Biaches, où un début de mutinerie éclate, vite résorbé.

Le Régiment est par la suite envoyé rejoindre l’Armée française d’Orient en novembre 1916. Adrien Fréret change plusieurs fois de régiments en Macédoine, où il combat face aux troupes allemandes et bulgares. En mai 1917, il est renvoyé en France, où il intègre le 33e Régiment d’Infanterie Coloniale et participe à de très violents combats dans la région de Verdun et de Château-Thierry. Sa bravoure et son courage y sont remarqués car il est cité à l’ordre du Régiment et reçoit la Croix de guerre (étoile de bronze). Entre le 15 et le 20 juillet 1918, alors que son régiment est chargé d’empêcher les Allemands de franchir la Marne, il est tué au combat.
Aucun acte de décès n’a été dressé dans les jours qui ont suivi, ce qui indique peut-être que son corps n’a pas été retrouvé.
C’est un jugement déclaratif, daté de 1922, qui officialise sa mort.

Citation à l’ordre du régiment du 7 novembre 1917 : « Pendant le séjour de la compagnie aux tranchées de Verdun, a donné de nouvelles preuves de sang-froid, de bravoure et d’une énergie exceptionnelle » – Croix de guerre étoile de bronze.


Sources : fiche matricule, acte de décès, fiche MdH, Livre d’Or, Historiques et J.M.O. des 4e, 33e et 38e R.I.C.
Autrice : Ariane Biard, professeure d’Histoire-Géographie, collège Paul Eluard, 2024.

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