Fiche d’identité
Naissance : 25 novembre 1892, Saint-Étienne-du-Rouvray.
Décès : 6 avril 1918 (25 ans), Cantigny (80).
Profession : marinier.
Grade : caporal, 54e Régiment d’Infanterie, classe 1912.
Campagne contre l’Allemagne : du 2 août 1914 au 6 avril 1918 (3 ans et 8 mois).
À quoi ressemblait-il ?
Alexandre Leprompt mesurait 1m55. Il avait les cheveux châtain-clair et les yeux bleus.
Il avait le niveau d’instruction 2, ce qui signifie qu’il savait lire et écrire.
Il était marié à Renée Lecoindre.
Biographie
Alexandre Léon Leprompt naît le 25 novembre 1892 à Saint-Étienne-du-Rouvray (76), huitième enfant d’une famille ouvrière.
En octobre1913, âgé de 20 ans, il se présente à l’Armée pour réaliser son service militaire. Il est incorporé au 164e R.I. (Régiment d’Infanterie), auprès duquel il fait ses armes. Le dossier de renseignement, établi à ce moment, nous indique qu’il vit toujours à Saint-Étienne-du-Rouvray, où il exerce la profession de marinier. Il travaille à la manœuvre des bateaux qui naviguent sur la Seine, comme tant de Stéphanais. Alexandre Leprompt a également perdu ses deux parents, qui ont laissé derrière eux 7 enfants dont la plus jeune, Léona, a tout juste 15 ans.
Quand la guerre éclate, en août 1914, il est en casernement à Verdun, où le 164e R.I. reçoit l’ordre de protéger la forteresse. Jusqu’en octobre 1914, Alexandre Leprompt et ses camarades participent à des attaques locales, notamment à la bataille de la Marne. Il y reçoit sa première blessure : un éclat d’obus lui arrache une partie de l’annulaire gauche….
La guerre des tranchées commence ensuite. Le 164e R.I. tient ses positions au sud de Verdun, jusqu’au début de la célèbre bataille, le 21 février 1916. Alexandre Leprompt y vit l’un des plus massifs bombardements de la Première guerre mondiale. Au premier jour de la bataille, quelques 40 000 obus tombent en début de matinée sur la position occupée par le 164e R.I. Courant mars, notre soldat est promu caporal au sein de son régiment. Au mois de juillet 1916, le 164e R.I. est déplacé et monte au nord… où la bataille de la Somme vient de débuter. Moins d’une semaine après le début des combats, Alexandre Leprompt est sérieusement blessé par un éclat d’obus, au bras et à la fesse droite. Il traverse sans autre blessure toute la bataille de la Somme (la plus meurtrière de la guerre).
Au mois de décembre de la même année, notre soldat incorpore le 54e R.I., qui sert également dans la Somme. En avril 1917, le régiment participe à la bataille du Chemin des Dames, qui se solde par une retentissante défaite française. Le 54e R.I. est néanmoins sorti de la zone de conflit avant que le sort de l’armée française ne soit scellé,
et rejoint les Vosges.
Le 31 décembre 1917, lors d’une permission, Alexandre Leprompt se marie avec Renée Lecoindre, de deux ans son aînée, à Charleval (27). Il ne profitera pas longtemps de cette situation. Alors que son régiment combat en Picardie, il est finalement tué par un éclat d’obus le 6 avril 1918 à Villers Tournelle (80). Il a 25 ans et a traversé toutes les plus grandes batailles de la guerre.
Anecdote
Alexandre Leprompt a plusieurs frères qui font également la guerre. Son aîné, Charles (1889-1919) meurt à la toute fin du conflit, des suites de maladie contractée en service. Ses deux cadets, Gaston (1894-1923) et Georges (1896-…) sont les seuls à en revenir.
Sources : fiche matricule, actes de naissance et de décès, fiche MdH, Livre d’Or, J.M.O. et Historiques des 54e et 164e R.I.
Autrices : Ariane Biard, professeure d’Histoire-Géographie, et Ilona BONASERA, 3eD, collège Paul Eluard, 2024.