Devoir de mémoire – biographie de Georges DELHOUTE

Fiche d’identité

Naissance : 18 octobre 1896, Lille (59)
Décès : 21 mai 1917 (20 ans), Braye-en-Laonnois (02)
Profession : Tisseur
Grade : soldat, 156e Régiment d’Infanterie, classe 1916
Campagne contre l’Allemagne : 12 avril 1915 au 21 mai 1917 (2 ans et 1 mois).

À quoi ressemblait-il ?

Georges Delhoute mesurait 1m68. Il avait les cheveux châtains et les yeux bleu clair.
Il avait un niveau d’instruction primaire, ce qui signifie qu’il avait terminé l’école à 13 ans, sans passer le certificat d’études.
Il était célibataire et vivait chez ses parents rue de la Chapelle, à Saint-Étienne-du-Rouvray (76).

Biographie

Georges Delhoute naît le 18 octobre 1896 à Lille (59). Il est le fils aîné d’une famille ouvrière. Durant son enfance, il quitte le Nord de la France et vient s’installer avec sa famille à Saint-Étienne-du-Rouvray. Les archives indiquent qu’il y vit en 1915 et qu’il y exerce la profession de tisseur.

En France, tous les jeunes hommes doivent se présenter pour leur service militaire l’année de leurs 20 ans. Durant la Première guerre mondiale, les pertes sont si importantes que, pour les combler, ces français sont appelés 18 mois plus tôt. Georges Delhoute se présente donc le 12 avril 1915, âgé de 18 ans et demi, aux bureaux de l’Armée. Pour lui comme pour tant d’autres, le service militaire se fait directement au front.

Le jeune stéphanais est tout d’abord incorporé au 28e R.I. (Régiment d’Infanterie), qu’il rejoint le 4 juin 1915 dans le Nord. Les soldats du 28e R.I. y sont au repos depuis quelques jours, après avoir passé plusieurs semaines à subir l’extrême violence des bombardements allemands de l’offensive d’Artois.

Jusqu’au mois de septembre 1915, Georges Delhoute suit, avec ses camarades, « un entraînement intensif en vue d’une prochaine offensive à laquelle la division doit prendre part » (Historique du 28e R.I., p.18). Le 25 septembre, la troupe se lance dans les combats sur la crête de Vimy (62), où elle se distingue par son courage. Dans les mois qui suivent, le 28e R.I. est envoyé dans la Somme, où il subit notamment des attaques au gaz.

En avril 1916, Georges Delhoute rejoint les contingents mobilisés à Verdun. La célèbre bataille y fait rage depuis le 21 février. Le 28e R.I. y combat jusqu’en juin, dans des conditions dantesques (l’Historique du 28e R.I. décrit la boue puis la chaleur écrasante, le vacarme assourdissant des bombardements, la peur, etc.).

Le 15 juillet 1916, le jeune stéphanais passe au 156e R.I. Tout juste sorti de Verdun, il plonge dans l’enfer de la bataille de la Somme… Le régiment y reste jusqu’à la fin de l’année 1916. Début 1917, le régiment suit une instruction en vue de la prochaine offensive : la bataille du Chemin des Dames. Celle-ci démarre le 16 avril 1917 : un mois plus tard, le 21 mai 1917, Georges Delhoute est tué à l’ennemi lors d’un combat dans la région de Braye en Laonnois. Il a tout juste 20 ans.

Anecdote

Georges Delhoute ne figure pas sur le monument aux morts de Saint-Étienne-du-Rouvray (datant de 1926). Une erreur ? Un oubli ? Son nom sera plus tard noté dans le Livre d’or (1929), qui recense tous les Stéphanais morts au combat.

Le 12 avril 1915, 18 très jeunes Stéphanais se présentent aux bureaux de l’Armée, aux côtés de Georges Delhoute. 55,5% de ces jeunes hommes ne reviendra pas de la guerre. Parmi eux se trouvent Marcel Druaux, Albert Dechamps, André Doudement, Emile Duteurtre, Gaston Ecker, Emile Galot, Léon Jourdain, François Lecourt et Raoul Rocher. Tous sont tués avant 22 ans.


Sources : fiche matricule, actes de naissance et de décès, fiche MdH, Livre d’Or, Historiques et J.M.O. des 28e et 156e R.I.

Auteurs : Ariane Biard, professeure d’Histoire-Géographie, et Thomas SAC-EPEE, 3eB, collège Paul Eluard, 2024.

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