Le dernier conseil municipal de 2024 s’est tenu le jeudi 12 décembre, alors que la France était encore en attente de la nomination de son nouveau Premier ministre. Le pays est pris dans une mauvaise tempête, semée au plus haut sommet de l’État, et qui menace de s’abattre sur le dos des collectivités locales (dont les communes), condamnées à un plan d’économies de 5 milliards d’euros dans le projet de budget 2025. Censure du gouvernement oblige, ce budget d’austérité ne passera pas.
Celui de la Ville, au moins, a été voté à l’unanimité lors du conseil municipal, non sans quelques explications et débats. « Ce budget, voté à Saint-Étienne-du-Rouvray comme dans de nombreuses communes, est un point de stabilité et de référence pour nos concitoyens, une petite lumière dans un océan d’incertitude et d’inquiétude », commençait Hubert Wulfranc depuis son siège d’adjoint au maire.
« On a le vent de face, au moins depuis 2008 et la crise des subprimes qui a conduit l’État à rogner sur les dotations des collectivités. Et, depuis 2020, un vent de face de force 7 avec la crise sanitaire et sociale, des engagements de moyens imprévus, un accompagnement financier de l’État insuffisant. Et de front, notre projet de mandat à mener. Et puis arrive un vent de force 10 avec la flambée des prix des matériaux et des énergies, une inflation considérable. Aujourd’hui, ce n’est plus un aléa mais un choix politique de faire payer le quoiqu’il en coûte aux collectivités locales. Nous avons souhaité maintenir notre ambition, malgré ce vent de face. Le budget de 2025 permet de consolider les engagements que nous avons pris ensemble, à gauche, dans une collectivité à l’image du Nouveau Front populaire », expliquait aussi le maire Joachim Moyse.
Avec quelques réserves sur la faiblesse de l’autofinancement exprimées par Léa Pawelski (adjointe au maire, liste Socialiste écologiste pour le rassemblement) et David Fontaine (adjoint au maire, liste Europe écologie les Verts), le budget 2025 a donc été adopté. Il est de 63 millions d’euros, en baisse de 4 millions par rapport à celui de 2024.
Mais aussi…
- En ouverture de séance, Léa Pawelski s’est exprimée, au nom du groupe Socialiste et écologiste pour le rassemblement, sur la décision du maire de mettre fin à l’extinction de l’éclairage public nocturne sur la commune.
« Nous n’avons pas été consultés. Nous sommes pour l’extinction de l’éclairage public. Pour des questions environnementales, pour la biodiversité et la santé humaine, mais aussi pour des raisons budgétaires. Concernant la sécurité, il y a moins d’excès de vitesse et de rassemblements dans le noir, les délits de nuit sont autant commis dans des rues avec que sans l’éclairage public. Nous sommes donc inquiets du message envoyé, pour les finances publiques et pour l’environnement. »
- Après la présentation du budget par la première adjointe Anne-Émilie Ravache, David Fontaine d’EELV a pris la parole pour rappeler que « les collectivités locales n’ont aucune leçon à recevoir d’un État aussi mal géré, aussi fou et aveugle dans la gestion de ses dépenses. Devant nous, c’est l’obscurité et le risque du RN. Le vrai combat va être là. »
L’ensemble des délibérations du conseil municipal du 12 décembre 2024 sont à retrouver ici
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