Pendant 30 ans, la commune a vu passer les plus grands artistes, dans tous les domaines. Une expo montée par l’atelier Histoire et patrimoine retrace cette épopée.
Question pour les amis des arts : quel est le point commun entre Barbara, Picasso, Nougaro, Haroun Tazieff, Giacometti, Léo Ferré, les Frères Jacques, Colette Renard, Alan Stivell, Shakespeare, Mozart, le Mime Marceau, Raymond Devos, Auguste Rodin ou Léo Ferré ? Tous et toutes, ou leurs œuvres, sont passés au Festival culturel de Saint-Étienne-du-Rouvray. Et la liste est beaucoup plus longue, comme le montre l’éclairante exposition réalisée par l’atelier Histoire et patrimoine du centre socioculturel Georges-Déziré.
Catherine Voranger et Yvon Rémy, membres actifs de l’atelier, ont plongé dans l’iconographie et la programmation de cet incroyable Festival culturel qui pendant 30 ans a animé la commune, toutes disciplines artistiques confondues. En faisant venir des grands noms, mais surtout pour démocratiser la culture. « C’était un engagement envers la population, pour qu’elle ait accès à la culture », expliquent Catherine Voranger et Yovn Rémy, qui ont fréquenté le Festival culturel.
Concerts dans les gymnases
La première édition a eu lieu en 1962. Mais sa gestation remonte à 1959, avec l’élection d’Olivier Goubert à la mairie. Dans son équipe, Jean Verdure et les époux Gérard et Georgette Gosselin lancent le festival, bientôt appuyé par la création de l’UAP (Union des arts plastiques, en 1963). Chaque année, des spectacles, des expositions et des débats ont lieu dans les gymnases Ampère et Robespierre, dans la salle Jean-Macé, dans la salle des fêtes de la mairie puis dans les centres socioculturels… Le public est au rendez-vous, les agents municipaux se démènent pour l’organisation, le réseau culturel français fait confiance à cette petite ville dont la programmation se distingue de celle des grandes. Le Festival culturel dure jusqu’en 1989. Puis il disparaît sous cette forme, mais revient quelques années plus tard dans la programmation d’un nouveau lieu stéphanais, qui s’appelle Le Rive Gauche.
L’exposition présente des affiches originales du festival, des panneaux retraçant son histoire, ainsi que des oeuvres d’art du fonds de la Ville, qui ont été exposées pendant le Festival culturel. A découvrir jusqu’au 3 mars, au centre socioculturel Georges-Déziré.
