Les bijoux d’Elsa Triolet, un trésor stéphanais Date : lundi 15 octobre 2018 La collection de Saint-Étienne-du-Rouvray comporte 56 pièces dont 41 colliers, 12 bracelets, une ceinture et une paire de boucles d’oreilles. Il s’agit de modèles uniques, jamais portés mais présentés par Elsa Triolet aux maisons de haute couture et qui témoignent ainsi de ses recherches de création (photo Art digital audio) Un travail d’inventaire et de restauration a été engagé par Coralie Cadène, historienne de la mode, grâce à une aide financière de la Drac et de la Région Normandie en 2011 pour sauvegarder la collection et redonner de l’éclat aux différentes pièces en stoppant, par exemple, la corrosion de certains éléments. Une restauration légère a ensuite été effectuée en 2013 par Marie Peillet. Un seul collier n’a pas pu être restauré suite à l’impossibilité d’identifier un matériau de tissu teint. (photo Ville de Saint-Étienne-du-Rouvray | Arnaud Bertereau Agence Mona) Ce collier de cuir teinté révèle les inspirations ethniques d’Elsa. Il en existe un modèle quasiment identique au Musée du Quai Branly, provenant d’Afrique du Sud. Chaque pièce de peau est repliée sur elle-même et découpée en franges. Porté très proche du cou, il devient un prolongement du vêtement, remplaçant presque le col. Le cuir doré vient raffiner l’ensemble à merveille. (photo Art digital audio) On croit voir ici de la nacre mais ce collier de bain est constitué d’éléments en fibres de coton ou de papier recouverts d’une peinture obtenue à partir d’un mélange d’écailles de poissons, donnant l’illusion de la nacre. C’est l’une des pièces les plus volumineuses et les plus onéreuses de la collection. Elsa la vendra 300 francs à Schiaparelli qui aimait collaborer avec des artistes tels Dali et Cocteau pour des motifs toujours plus originaux. (photo Art digital audio) On a retrouvé de nombreuses perles de verre teinté dans le petit meuble d’Elsa. Celles-ci évoquent les colliers égyptiens. Le lien en coton semble avoir été enduit d’une résine de nature organique pour lui donner l’aspect du cuir. (photo Art digital audio) Ce collier, tout en transparence, ne cache rien. Le galon et le fermoir deviennent les principaux attraits esthétiques de la pièce qui revêt un style sobre, élégant et épuré, comme l’aimait la maison Vionnet à qui Elsa l’a vendu. (photo Art digital audio) Par un petit miracle, Elsa a confectionné ce collier et ce bracelet sans fil, en insérant des sphères dans un boyau souple de cuir qu’elle a encerclé de petits anneaux noirs. Le cuir a été travaillé en surface pour donner ces filaments et cette impression de boules de coco. Peut-être un souvenir de son séjour tahitien ? (photo Art digital audio) Sobre et moderne, épuré et géométrique, ce collier ras de cou avec sa cordelette verte, ses vingt anneaux de métal argenté et ses deux éléments de résine noire, est la dernière acquisition de la Ville. En 1930, à la demande du couturier Molyneux, Elsa Triolet réalise un modèle en treize coloris d’anneaux et de galons différents, puisant son inspiration dans la mouvance Art déco. La Ville possédait déjà deux modèles similaires, argenté et doré. Celui-ci est inédit dans le corpus: il a été porté, contrairement aux prototypes de la collection, et comporte un fermoir en métal singulier. Vendu à Drouot en 2007, il a rejoint la collection couture d’Emmanuelle et Philippe Harros et est réapparu sur le marché de l’art, en juillet 2018, pour une vente à 850 euros. (photo Sotheby’s) (photo Art digital audio) (photo Art digital audio) (photo Art digital audio) (photo Art digital audio) (photo Art digital audio) (photo Art digital audio) (photo Art digital audio) (photo Art digital audio) (photo Art digital audio)