Indispensables mais trop peu reconnus, les Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap joue un rôle clé pour permettre à tous les enfants d’accéder à l’éducation. Lumière sur ce métier essentiel.
Dans les classes, on les remarque à peine, et pourtant, l’inclusion scolaire leur doit beaucoup. Les AESH accompagnent au quotidien les élèves en situation de handicap, qu’il soit physique ou, dans la grande majorité, qu’il relève d’un trouble du spectre autistique, du comportement, d’une dyslexie … Ils les aident à comprendre les consignes, s’organiser et interagir avec les autres, dans le cadre d’une classe ULIS où se côtoient des élèves de niveaux variés ou en suivi individualisé au sein des classes ordinaires.
Malgré quelques formations, beaucoup s’auto-forment pour mieux répondre aux besoins des enfants. « Avec l’expérience, on sait repérer les signes de fatigue, anticiper les crises. On est une présence discrète qui aide l’élève à gagner en autonomie, que ce soit dans les apprentissages ou les interactions sociales », explique Touda Afkir, AESH au collège Robespierre. Une de ses grandes fiertés : avoir accompagné un élève qui a réussi à quitter le dispositif ULIS pour rejoindre un cursus classique. Une reconnaissance que les AESH reçoivent avant tout des enfants eux-mêmes. « Ils nous témoignent beaucoup d’amour. »
Une vocation mise à l’épreuve
Mais derrière l’engagement, la réalité est dure : des salaires précaires, des contrats à temps partiel imposés : « Même si nous avons pu gagner en stabilité grâce aux CDI, notre métier est morcelé. Aujourd’hui, on n’a que 24H par semaine et on peut être affecté sur plusieurs établissements, ce qui empêche une approche individualisée de l’enfant. » C’est pourquoi de nombreux AESH ont mené plusieurs mouvements de grève. Pour compléter son revenu, Touda Afkir travaille aussi dans les centres de loisirs où elle veille à l’intégration des enfants en situation de handicap. Elle assure leur sécurité physique et émotionnelle lors des sorties ou des activités. « C’est un métier qui demande de l’investissement, on peut recevoir des coups, mais on se sent utile. Pour moi, c’est une vocation ». Loin d’être de simples aides, les AESH sont des piliers pour des milliers d’enfants et leurs familles.
Épisode 4 : Tous en classe, sans exception !
L’inclusion scolaire est un enjeu majeur. Aujourd’hui, plus d’une centaine d’élèves en situation de handicap sont scolarisés dans les écoles maternelles et élémentaires de la Ville, bénéficiant d’un accompagnement adapté à leurs besoins.