Élue en charge de l’accessibilité des personnes à mobilité réduite et en situation de handicap à Saint-Étienne-du-Rouvray, Catherine Olivier incarne un engagement personnel pour l’inclusion.
Cette ancienne aide-soignante, forte de 37 années de carrière en maison de retraite, dont 18 de nuit, est à son troisième mandat municipal. Son expérience professionnelle et sa vie personnelle se rejoignent dans sa nouvelle fonction.
Un combat personnel transformé en mission publique
Catherine connaît intimement les défis du handicap, marqués par le parcours de son fils, aujourd’hui âgé de 42 ans. « Accepter que mon fils était différent n’a pas été simple. Mon mari était dans le déni et il a fallu faire face à l’isolement et au manque de structures adaptées », confie-t-elle. Le tournant est venu avec l’intégration de son fils dans un CP adapté, une étape qui lui a permis de s’épanouir. Mais une fois les études terminées, Catherine a été confrontée à une sortie brutale : « Il restait seul à la maison, sans solution. C’est grâce à l’association rouennaise TEAM qu’il a pu trouver une formation et se réinsérer. » Aujourd’hui, son fils, titulaire d’un CAP de cuisinier, vit de manière autonome, mais les interrogations restent quant à son avenir lorsque Catherine ne sera plus là, un sujet qui hante de nombreux parents d’enfants handicapés.
Changer la société, un pas après l’autre
Catherine Olivier s’engage à mettre son expérience au service des familles qui, comme elle, font face à des démarches complexes et épuisantes. Son objectif : leur éviter de baisser les bras. À Saint-Étienne-du-Rouvray, elle œuvre pour valoriser les aides culturelles, sportives ou sociales présentes sur le territoire. Pour elle, le combat ne se limite pas aux dispositifs : « Il faut surtout changer le regard sur le handicap, ne pas en avoir peur », souligne-t-elle. Elle se souvient d’une journée de sensibilisation dans une école où des élèves ont découvert le cécifoot. Cette expérience a marqué les enfants et illustré sa conviction : « Se mettre à la place de l’autre, c’est comprendre ses difficultés et abolir les distances. Voilà les fondements d’une société plus inclusive. »
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