Jeudi 24 mars s’est tenu en mairie le premier conseil municipal de l’année, largement consacré aux comptes-rendus des opérations budgétaires de la Ville pour l’année 2021.
Mais au-delà des affaires courantes, deux thèmes liés s’imposent dans les discussions. La guerre en Ukraine bien sûr, et ses conséquences ici sur le pouvoir d’achat, les finances municipales et le moral des Stéphanaises et Stéphanais. «Lorsque je rencontre des habitants, ils disent: est-ce qu’on va arrêter de mettre des crises sur des crises, d’être angoissé et pouvoir vivre enfin de façon sereine, apaisée, raconte le maire Joachim Moyse. On traverse encore une crise sanitaire d’une ampleur jamais connue. Ça a pesé sur le moral des personnes. Vient s’ajouter cette angoisse de la crise de guerre, d’une ampleur qu’on n’a pas connue depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette crise touche le porte-monnaie, directement. Est-ce que je choisis de remplir le réservoir, ou le frigo? De me soigner ou de payer mon loyer? On a le devoir de construire un projet qui aille dans le sens de l’épanouissement des habitants.» Mais avec quelles finances?
Gabriel Moba et Léa Pawelski (Socialistes écologistes pour le rassemblement), Johan Queruel (liste Rouvray debout), Juliette Biville (Europe écologie les verts) et Pascal Le Cousin (liste Communistes et citoyens) prennent la parole sur ces sujets et partagent les préoccupations du premier élu. L’élu écologiste David Fontaine, lui, rappelle qu’il faut «conditionner toutes nos décisions aux enjeux environnementaux».
Retrouvez ici la vidéo du conseil municipal du 24 mars
Le commerce dans le centre
À l’occasion d’une délibération concernant une demande de subvention à l’État dans le cadre du Plan de relance commerce, la discussion s’engage entre élus sur la désertification commerciale du centre ancien. «En dépit du volontarisme de l’union locale des commerçants, il faut redoubler d’imagination, souligne Léa Pawelski. En complément de projets de fond, il faut organiser des manifestations dans le centre ancien.» Le maire Joachim Moyse ne peut que partager le constat: «Année après année, le nombre de commerces se réduit, le marché du dimanche matin s’est appauvri, et l’offre est peu diversifiée. Il y a aussi la question du pouvoir d’achat, les gens vont moins vers les commerces de proximité. La force publique ne peut pas grand-chose pour endiguer les choses, ce n’est pas de la compétence municipale.” L’acquisition de cases commerciales par la Ville (comme l’ancienne poissonnerie de la rue Léon-Gambetta), ainsi que la construction d’un nouvel immeuble avec un rez-de-chaussée commercial au 76 de la même rue ou encore, dans un avenir plus lointain, la création du nouveau quartier Guérin, sont néanmoins des signes positifs.
Les maîtres-nageurs de Oissel à la piscine de Saint-Étienne-du-Rouvray
Depuis le 20 mars, la piscine municipale de Oissel est fermée, en raison de la hausse du prix du gaz, nécessaire pour chauffer la piscine, et qui plombe les finances de la ville. Les maîtres-nageurs de Oissel se retrouvent donc sans activité, alors que la piscine de Saint-Étienne-du-Rouvray connaît actuellement des problèmes de manque de personnel. Comme l’a annoncé la première adjointe Anne-Émilie Ravache lors du conseil municipal, les deux communes étudient la mise à disposition de maîtres-nageurs osseliens, pour qu’ils puissent exercer leur travail à la piscine de Saint-Étienne-du-Rouvray. Qui elle n’est pas dépendante du gaz, puisqu’elle est équipée d’une chaufferie biomasse.
Le prochain conseil municipal aura lieu le 30 juin.