Lundi 31 août, le maire Joachim Moyse, les élu.e.s, diverses personnalités civiles et militaires et une cinquantaine d’habitant.e.s ont commémoré le 76e anniversaire de la libération de la ville par les soldats canadiens et les Résistants locaux.
Dans son discours, le maire s’est montré très incisif contre «les vautours du désastre» et les «forces libérales du marché» qui retournent «les catastrophes, qu’elles soient naturelles ou humaines [en] nouveaux territoires à conquérir».
Défense du CNR
Il a notamment dénoncé le «détournement intellectuel» et l’«affront pour ceux que nous commémorons aujourd’hui» qu’a fait Emmanuel Macron de l’expression «les jours heureux» issue du programme du Conseil national de la Résistance:
«Les politiques que M. Macron a conduites depuis le début du quinquennat vont à l’encontre des choix solidaires du Conseil National de la Résistance: Restrictions budgétaires, poursuite des privatisations telles que la SNCF, la française des jeux, Aéroports de Paris, EDF, la Poste… Accroissement des inégalités sociales avec la suppression de l’ISF, avec des aides financières aux multinationales sans contrepartie, avec les réformes de l’assurance chômage et du régime des retraites, reportées mais pas annulées…»
Hommage aux tirailleurs
Cette cérémonie a aussi été l’occasion pour le maire de rappeler le rôle essentiel des libérateurs «venus de tous les continents pour vaincre la barbarie hitlérienne».
Il particulièrement salué «ces hommes venus des ex-colonies françaises» et notamment les «tirailleurs sénégalais»:
«ces unités d’infanterie qui désignaient l’ensemble des soldats africains noirs qui prirent part au combat sous le drapeau français. Engagés dans cette guerre, comme dans de nombreux autres conflits, souvent au front et le torse nu, ils vécurent les destinées sombres des combattants héroïques oubliés. La France a malheureusement longtemps tardé à reconnaitre leur engagement. Il est donc de notre devoir de nous rappeler qu’ils font partie des libérateurs de notre pays.»
Le maire a conclu son allocution en appelant au rassemblement et à la mobilisation «pour défendre toutes les conquêtes sociales issues de la Résistance».
Esprit de résistance
Il a appelé à «faire vivre cet esprit de résistance, à faire barrage au mépris, à la haine de l’autre, aux politiques ultra-libérales qui poussent à l’argent plutôt qu’à l’humain, au chacun pour soi plutôt qu’à la solidarité, aux inégalités plutôt qu’à la justice sociale, aux conflits armés plutôt qu’au maintien de la paix.»
La cérémonie s’est achevée sur la diffusion du Chant des partisans et de la Marseillaise.