Le jeudi 28 novembre 2024 à 18h, une réunion publique est organisée à la salle festive pour discuter des aménagements urbains, des futurs équipements, de l’amélioration du cadre de vie, du logement… Interview du maire Joachim Moyse pose les bases du débat.
En 2024, votre action politique était placée sous le signe « la ville qui change ». Quel est le bilan ?
Ce qu’on avait prévu de faire est fait et sera fait. L’école Roland-Leroy et la médiathèque, c’est fait. Mais il y a aussi la plaine de La Houssière et la requalification du centre-ville.
Il y a des choses réalisées, d’autres sur lesquelles nous sommes encore engagés.
Dans le quartier de La Houssière, il y avait une demande d’habitants et de familles pour avoir un lieu de détente. C’est donc la plaine de La Houssière, qui va devenir un véritable parc de proximité, beaucoup plus attractif. Le travail a commencé et va se poursuivre dans les années à venir. Sur le plan de l’urbanisme, notre ville évolue, se transforme, elle est inscrite dans une dynamique.
Le 28 novembre, vous ferez le point avec les habitantes et les habitants sur les changements de leur ville. Mais, d’après vous, qu’est-ce qui ne doit pas changer à Saint-Étienne-du-Rouvray ?
Nous avons des éléments de patrimoine historique qu’il faut valoriser. Que ce soit de l’habitat ou des monuments. Un exemple d’environnement qui mérite d’être valorisé : la place de l’église, que nous allons refaire. Et on doit avoir en tête les grands équilibres du territoire, travailler pour l’ensemble des habitants de la ville. Il ne doit pas y avoir de quartier qui se sente délaissé.
Qu’est-ce qui est le plus dur à changer ou faire changer ?
Il y a deux points de fragilité, sur lesquels on constate un recul régulier : le commerce de proximité et la question de la santé, l’offre de soins. Le paysage sanitaire se fragilise, il y a une désertification médicale liée à des départs en retraite. En tant que maire, je ne reste pas les bras croisés. Pour le commerce, on multiplie les initiatives, comme l’achat de cases commerciales pour y favoriser certaines activités plutôt que d’autres. On a exercé une préemption sur le restaurant de la place des Puits, pour que s’y installe Madame Jego avec son restaurant Comme chez Mam’s. Et ça marche. On multiplie les petites initiatives. Au niveau sanitaire, nous avons lancé la création d’un centre de santé municipal. Mais je reste modeste, la Ville seule ne peut pas régler tous les problèmes. Concernant les « petits » changements du quotidien, comme l’entretien courant des espaces publics, nous avons du travail et des choses à améliorer, il faut le reconnaître.
Pourquoi terminer cette année de « la ville qui change » avec une réunion publique ?
Il y a au moins trois canaux pour rencontrer les habitants et être sur le terrain : les permanences d’élus, les visites de quartiers (sous forme de porte-à-porte, très individualisé) et enfin les « Parlons-nous » où, en compagnie d’agents de la Ville, j’attends que les gens qui le désirent viennent à ma rencontre. Le 28 novembre, je souhaite rencontrer les habitants pour partager avec eux ces changements effectués et à venir, mais aussi recueillir leurs remarques et leurs attentes quant aux futures perspectives.
L’équipe municipale pose régulièrement le débat dans la rue, à la rencontre des habitantes et habitants. Ça s’appelle « Parlons-nous », parlons-en.
Une réunion de quartier, aux abords d’un quartier qui n’existe pas encore : c’était tout le défi du « Parlons-nous » proposé par l’équipe municipale le 4 novembre devant l’entrée du Rive Gauche.
Le premier des cinq « Parlons-nous »organisés avant la réunion publique du 28 novembre à la salle festive. Objectif pour le maire et ses équipes : pouvoir rencontrer les riverains d’un quartier et les passants dans un lieu public emblématique, pour leur présenter les changements dans la ville, entendre leurs doléances et dans la mesure du possible leur apporter des réponses concrètes.
En plus du maire et de l’élu à la citoyenneté Johann Queruel, des représentants des services de la Ville (développement territorial, services techniques, police municipale…) sont présents et participent aux discussions.
Ce jour-là, c’est à l’ouest, de l’autre côté du rond-point, en face du mur du cimetière et au-delà, que ça se passe. En fermant les yeux, il faut imaginer l’émergence du nouveau quartier d’habitation Claudine-Guérin. Mais vous pouvez rouvrir les yeux, ce n’est pas pour demain, pas même avant 15 ou 20 ans. Le plus visible dans le quartier, c’est l’actuelle démolition de l’ancien bar des Sports. Puis, plus tard, le réaménagement du parking du Rive Gauche et l’agrandissement du cimetière. Mais, ici et maintenant, plus concrètement, les quelques riverains présents s’inquiètent de la propreté des rues, des dépôts sauvages d’encombrants, des médecins qui partent et des nouveaux commerces qui tardent à arriver. Des sujets qui touchent les habitants de toute la ville et ne manqueront pas d’être évoqués lors de la réunion publique du 28 novembre.