De nombreux Stéphanaises et Stéphanais ont rendu hommage ce mercredi 26 juillet à la mémoire du père Jacques Hamel, assassiné il y a sept ans par des terroristes membres de l’État islamique.
Le souvenir de Jacques Hamel, prêtre tué en pleine messe en 2016 à l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, n’est pas près de s’éteindre. Rassemblés en nombre devant la stèle érigée à sa mémoire, paroissiens et habitants ont témoigné leur respect à l’homme d’église apprécié pour son humanité et ses efforts en faveur du dialogue interreligieux.
“Il est tombé en exerçant sa mission d’homme de foi et d’homme de paix, sous les coups assassins de ses meurtriers fanatisés”, a rappelé Joachim Moyse, maire de Saint-Étienne-du-Rouvray. Un “drame” et un “traumatisme” qui “marquent d’une trace indélébile notre histoire stéphanaise”, a poursuivi l’élu.
En mars 2022, trois individus impliqués dans l’assassinat du père Jacques Hamel ont été condamnés à des peines allant de 8 à 13 ans de prison. Un verdict qui apaise quelque peu le chagrin de la famille mais aussi la colère des Stéphanais : “Nous pouvons désormais faire notre deuil, car il n’y a pas de deuil ni de reconstruction possible sans justice”, a affirmé Béatrice Steffan, secrétaire générale de la préfecture de la Seine-Maritime.
La sous-préfète de Rouen a également tenu à exprimer “la gratitude de la Nation” envers la famille du défunt prêtre, pour la dignité dont elle a fait preuve “en devenant un exemple d’apaisement et des artisans de la paix”.
Un appel à la paix
La cérémonie d’hommage a été l’occasion pour les personnalités présentes de s’émouvoir des incidents survenus fin juin à Saint-Étienne-du-Rouvray suite à la mort du jeune Nahel à Nanterre. “Avec les croyants d’autres confessions chrétiennes et d’autres religions, ainsi qu’avec l’ensemble de nos concitoyens, nous réitérons notre volonté d’être des artisans de dialogue et de paix. Avec nos frères en humanité, croyants ou non, nous voulons que la violence et la division ne prennent pas le pas sur la paix et la concorde”, a exhorté Alexandre Gérault, vicaire général du diocèse.
Un appel à la cohésion que partage le maire de la Ville: “Les constructions et les reconstructions sont des chemins d’espérance en l’avenir. C’est ce que nous réalisons, avec volontarisme, ici dans notre ville. Il ne faut pas lâcher prise; il faut rester debout”, a assuré Joachim Moyse. Et d’ajouter que “Jacques Hamel n’aurait pas aimé que notre ville, Saint-Étienne-du-Rouvray, et ses habitants s’apitoient sur son sort. Il n’aurait pas aimé que nous baissions les bras. Avec toute sa foi, il aurait proclamé que les Stéphanais doivent rester unis, dans l’espoir et dans la paix.”