L’installation de la fibre optique progresse à Saint-Étienne-du-Rouvray et selon l’opérateur SFR FTTH chargé du déploiement sur la commune, les engagements seront bien tenus pour la fin 2020.
En ces temps de crise sanitaire où le travail à distance se démocratise, le raccordement à la fibre qui permet d’atteindre des vitesses de téléchargement jusqu’à 300Mbits/s, là où l’ADSL plafonne à 20 Mbits/s, est évidemment très attendu. Dans son plan très haut débit lancé en 2013, l’État s’était engagé à couvrir l’ensemble du territoire français, initialement d’ici 2022. En ce qui concerne l’avancement des travaux à Saint-Étienne-du-Rouvray, Gabriel Moba, adjoint au maire, chargé du développement numérique du territoire est plutôt satisfait: «avec déjà 86% de logements raccordables dont plus de 6.000 pavillons et plus de 5.000 logements collectifs, nous sommes aujourd’hui une des communes les plus avancées de la métropole rouennaise», relève-t-il. De son côté, Mounir Aabbadi, responsable des relations avec les collectivités chez SFR FTTH (une filiale du groupe Altice France résultant de la fusion entre SFR et Numericable) spécialisée dans le développement de la fibre optique dans les collectivités), se veut aussi rassurant: «les engagements contractuels de SFR FTTH de 92% de logements raccordés d’ici la fin 2020 seront tenus.»
Des délais qui interrogent
Pour bénéficier de la fibre, deux conditions sont nécessaires. La première est que l’opérateur chargé du déploiement – SFR FTTH en l’occurrence – ait amené les infrastructures de réseau jusqu’au point de branchement optique (PBO) au pied des logements. Le réseau est alors techniquement prêt et le logement «raccordable». Mais pour qu’il soit «éligible», autrement dit pour qu’une offre puisse être souscrite auprès d’un fournisseur quel qu’il soit, trois mois seront encore nécessaires, imposés par la loi, pour permettre à la concurrence de se mettre en place. D’où le délai observé entre le moment où les travaux sont engagés et le raccordement définitif du logement, et les interrogations de certains habitants : «La fibre est installée dans le quartier autour du lotissement où je réside, mais pas dans ce dernier», témoigne Frédéric*, Stéphanais.
L’opérateur reconnaît quelques «difficultés techniques»
Au fil des mois, de plus en plus d’habitants s’impatientent, comme Abel*: «le télétravail se développe à grande vitesse dans mon entreprise et le débit internet dont bénéficie mon logement n’est pas assez puissant.» Un habitant de la rue Ernest-Renan émet quant à lui une certaine inquiétude: «j’essaye d’avoir la fibre depuis le mois de septembre 2019 mais différents opérateurs n’ont pas pu raccorder mon logement.» «À certains endroits, il peut y avoir aussi des difficultés techniques qui nécessitent un peu plus de temps: le passage de la fibre suit en effet le réseau existant», précise Mounir Aabbadi. Dans le cas où la fibre passe en aérien, cela peut être par exemple un besoin d’élagage ou d’un accord avec Enedis pour l’utilisation de ses poteaux, ou quand la fibre passe en souterrain, un problème de continuité des fourreaux, ce qui peut expliquer aussi le décalage parfois constaté d’un logement à l’autre pourtant situés dans le même périmètre. Il faudra donc encore un peu de patience pour que tous les habitants soient desservis, mais, pour l’essentiel, ce n’est plus qu’une question de semaines.
Pour savoir si un logement est éligible, il suffit de se connecter sur le site sfr-ftth.com (ftth pour Fiber for the home /fibre jusqu’au domicile) et d’entrer son adresse précise. Si le logement est éligible, reste alors à contacter son fournisseur d’accès pour qu’il prenne le relais et raccorde enfin le logement au point de branchement optique le plus proche.
*Les prénoms ont été changés