Jacques Tanguy, l’historien stéphanais

L’historien Jacques Tanguy a sorti un nouveau livre consacré aux clochers de Rouen, écrit depuis sa maison dans le haut de Saint-Étienne-du-Rouvray. Il sera en dédicace à l’espace culturel E.Leclerc du Madrillet le 19 décembre 2024.

Dans la maison de Jacques et Françoise Tanguy, tout en haut de Saint-Étienne-du-Rouvray, les murs sont couverts de bibliothèques remplies de livres d’histoire. Un nouveau va devoir trouver sa place et c’est Jacques Tanguy lui-même qui l’a écrit. Les Clochers de Rouen, un beau livre pour raconter l’histoire de 36 églises et chapelles rouennaises. Jacques Tanguy connaît le sujet par cœur : il avait déjà écrit Rouen aux 100 clochers il y a vingt ans. Son nouveau livre reprend la matière du premier, mais modernisée, enrichie de nouvelles entrées (comme l’église Jeanne-d’Arc) et avec les images du photographe Thomas Boivin. Avant de lire son livre (ou de l’offrir pour Noël), vous avez peut-être croisé Jacques Tanguy dans les rues du Rouen historique : il a été guide-conférencier de l’office de tourisme pendant un demi-siècle. Selon ses calculs, entre 350 000 et 500 000 visiteurs ont entendu sa bonne parole d’historien local passionné.

Site historique

Le septuagénaire a arrêté les visites guidées il y a deux ans, pour des raisons de santé. Il est désormais à la retraite et se soigne. Mais l’année 2024 a été riche et active pour lui avec le travail sur la publication des Clochers de Rouen bien sûr (son 13e ou 14e livre) et aussi en juin avec le don d’un site internet à la Métropole Rouen Normandie : rouen-histoire.fr, qui fait assurément référence pour les amateurs d’histoire locale. Un site d’histoire, dont le design vintage montre qu’il fait lui-même partie de l’histoire, comme un incunable d’Internet. Jacques Tanguy l’a créé tout seul il y a près de 30 ans, à une époque où pas grand-monde ne s’intéressait à Internet.

« On peut dire que j’ai été pionnier dans ce domaine. Je m’intéressais à ce qu’on appelait alors la bureautique, je dirigeais le service informatique de la chambre de commerce, je faisais de la programmation. On a commencé avec le Minitel, puis on a monté des sites. J’ai mis mes compétences techniques au service de ma passion, l’histoire. »

Désormais propriétaire du site, la Métropole va assurer sa maintenance technique et sa pérennité. Stéphanais depuis « l’année de la coupe du monde de foot » (1998, donc), Jacques Tanguy s’est bien sûr intéressé à l’histoire de la commune, où il apprécie les changements urbanistiques et, dernièrement, l’arrivée de la nouvelle médiathèque. Promis, on y trouvera un exemplaire des Clochers de Rouen.

Son point de vue sur l’histoire récente de Saint-Étienne-du-Rouvray

« Quand on me pose la question, je dis que j’habite à Rouen, parce que pour moi c’est la même agglomération. Avec les transports en commun, je peux être dans le centre de Rouen en 15 minutes.
À Saint-Étienne-du-Rouvray, nous sommes en ville, mais avec l’avantage d’avoir plus de nature. J’ai habité au Château blanc et connu l’époque où il y avait une véritable rupture entre le haut et le bas de la ville. J’adhère totalement au projet municipal de désenclaver le Château blanc, en intégrant la population des grands ensembles dans des pavillons ou des immeubles plus petits. Il y a le marché, maintenant la médiathèque, une vraie mixité de quartier. Il n’y a pas plus de problème ici que dans le centre de Rouen. Je ne pense que du bien de l’évolution de la ville, je trouve qu’elle a gardé son âme. »

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