La cabine à portraits sonores : des selfies pour les oreilles

La Cabine à portraits sonores d'Antoine Berland. - photo : Marine Pierrot Detry

Pendant trois semaines, une étrange cabine est installée dans la médiathèque Elsa-Triolet à l’occasion du Festival Evasion. Qui y entre ressort avec son portrait sonore.

Cette année, le festival Evasion organisé par les bibliothèques stéphanaises a pour thème « Détonantes histoires ». Et quelle histoire plus détonante ou étonnante que celle qui vient de vous-même, mais vous emmène ailleurs ? C’est un peu ce qu’il vous arrive si vous entrez dans la cabine de portraits sonores apparue dans la médiathèque Elsa-Triolet le temps du festival.

Dedans, c’est avant tout une expérience vocale. La cabine vous pose plein de questions et enregistre toutes vos réponses, qu’elles soient parlées, murmurées, chantées… En fonction de votre taux de bavardise, ça peut durer entre 10 et 15 minutes. A la fin : un algorithme compose un portrait sonore spécialement conçu pour vous (et un peu par vous), avec des options différentes en fonction de la façon dont vous vous êtes exprimé.

« C’est un projet de rencontres »

Avant de prendre forme dans une cabine, ces portraits sonores étaient d’abord le projet d’un artiste sottevillais qui a eu des échos jusque sur les ondes de France Musique. Les portraits sonores y ont pris la forme d’une chronique pendant plusieurs années jusqu’en 2020 (Antoine Berland a reçu pour ça le prestigieux prix Tout court de la Scam en 2019). Cette aventure, le Sottevillais l’a démarrée en allant discuter avec de gens ordinaires, donc exceptionnels. « Je prenais un micro et j’allais questionner des gens que je ne connaissais pas. Je leur demandais de lire le questionnaire à voix haute. Il y avait des questions un peu sociologiques, je leur demandais leur âge, des choses simples. Les réponses étaient chantées, ou bruitées. Ensuite, avec mon ordinateur, je faisais un montage d’une minute uniquement composé avec la voix de la personne. »

La grande variété des questions a ainsi engendré quantité de portraits très différents. « J’ai aussi pu voyager et rencontrer plein de cultures, plein de manières de chanter, de placer sa voix. C’est un projet de rencontres où il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. C’est d’un côté un dialogue entre la personne et moi ou entre la personne et la cabine, et de l’autre un dialogue de la personne avec elle-même. »

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