Expérimentée depuis le mois de février, l’extinction partielle de l’éclairage public nocturne va être suspendue, sur décision du maire.
Par un courrier envoyé le 25 novembre au président de la Métropole Rouen Normandie, le maire Joachim Moyse a annoncé sa décision de mettre fin à l’extinction partielle de l’éclairage public nocturne sur la commune. Cette décision est du domaine du maire, et la mise en œuvre technique de l’éclairage public est une compétence de la Métropole. Effective dans la quasi-totalité des communes de la Métropole, l’extinction de l’éclairage était expérimentée à Saint-Etienne-du-Rouvray depuis février 2024, sur certains axes d’un grand secteur du nord de la ville, entre 0h30 et 5h30.
« J’ai reçu des messages, plus nombreux depuis la rentrée de septembre, m’indiquant que les déplacements sont compliqués pour les habitants qui se rendent au travail ou en reviennent dans ce créneau horaire. D’autre part, des faits d’insécurité ont été constatés, des vols de véhicules ou de pièces de véhicules. Les images des caméras de surveillance, sur la voie publique ou privée, ne montrent rien dans l’obscurité », explique le maire pour motiver sa décision.
Débat dans toute la métropole
Créée à l’initiative de la Métropole pour réaliser des économies d’énergie et préserver la biodiversité, l’extinction de l’éclairage public la nuit semble donc avoir fait long feu, au moins sur une partie du territoire. Saint-Etienne-du-Rouvray n’est en effet pas la première ni la seule commune de la Métropole à considérer que le jeu n’en valait pas la chandelle. Le Grand-Quevilly, Maromme, Oissel, Mont-Saint-Aignan, Bois-Guillaume, Bihorel (et d’autres sans doute) ont décidé de rallumer la lumière, ou envisagent de le faire. Et à Rouen, ville-phare de la métropole, le débat s’est aussi invité au dernier conseil municipal.
Concernant les économies d’énergie et la préservation de la biodiversité, « pour les premières, elles peuvent passer par le remplacement des ampoules au sodium par des led », explique le maire. « Et pour la faune à protéger, ce n’est pas dans ces heures de pleine nuit qu’elle est la plus active ».