Dépenses, recettes, investissements, plan de sobriété énergétique : à quoi ressemble le budget 2023 de la Ville ?
Le 15 décembre dernier, le conseil municipal a voté le budget primitif de la Ville pour 2023, qualifié de « résistant et protecteur » par Joachim Moyse lors de sa présentation. Le budget sert à recenser et planifier les dépenses et les recettes pour l’année qui commence. Il est bien sûr marqué par une hausse des dépenses dans différents secteurs, à cause de l’inflation. Elle sera en partie compensée par une hausse de la taxe foncière et des mesures de sobriété énergétique. En plus d’un ensemble de dépenses courantes et de fonctionnement, la Ville va poursuivre ses investissements sur les gros chantiers du mandat (médiathèque du Madrillet et groupe scolaire de la Cité des familles), l’aide aux associations ou la présence et la qualité du service public, plus que jamais nécessaires.
2 millions d’euros
C’est le coût de l’inflation sur les dépenses de la Ville. Les factures de chauffage et d’électricité ont bondi de près de 50%, celle de l’eau de plus de 60%, celle du carburant de près de 40%. Quant aux dépenses liées aux chantiers sur les sites scolaires, elles augmentent de plus d’un million d’euros.
61 762 497 euros
C’est le budget de la Ville prévu pour 2023. Il est en augmentation d’environ 8% par rapport à celui de l’an dernier.
865 000 euros
Somme dédiée aux subventions pour les associations, stable par rapport à 2022.
4 millions d’euros
Pour le chantier du futur groupe scolaire à la Cité des familles.
4,5 points
d’augmentation pour la taxe foncière, dont le taux passe à 60,3%. Comme beaucoup d’autres communes françaises, la Ville a décidé d’activer le levier de la fiscalité locale pour compenser la hausse des dépenses dues à l’inflation. Environ 40% des foyers stéphanais seront concernés par cette augmentation.
76,8%
C’est la part du budget de fonctionnement dans le budget total (plus l’autofinancement). Le budget de fonctionnement représente les salaires des agents de la Ville, les charges de gestion, les subventions aux associations… Tout ce qui assure la qualité du service public stéphanais.
23,2 %
C’est la part du budget consacré à l’investissement. Deux gros postes d’investissement en 2023 : le futur groupe scolaire de la Cité des familles et la construction de la médiathèque.
1 200 signatures contre l’inflation
Lancée le 21 novembre dernier par Joachim Moyse et remise trois semaines plus tard au député Hubert Wulfranc (missionné pour la faire remonter à l’Assemblée nationale) et à son suppléant Édouard Bénard, la pétition « Face à l’inflation, l’État doit soutenir les communes » a recueilli 1 200 signatures.
Elle a aussi été pour le maire l’occasion de rencontrer les Stéphanaises et les Stéphanais sur le terrain et de les informer des difficultés budgétaires auxquelles la ville est confrontée.
« Préserver les ressources à long terme »
Interview d’Anne-Claire Charlet, directrice générale adjointe des services à la mairie, en charge du plan de sobriété énergétique et gestion des ressources.
Quelles sont les mesures déjà prises par la Ville pour réduire la consommation et la facture énergétiques ?
Déjà, il faut savoir que la Ville est engagée dans un plan de performance énergétique depuis 2012, beaucoup de mesures ont été prises et d’efforts réalisés. En janvier 2023, ce qui est mis en oeuvre concerne la maîtrise des températures dans les bâtiments publics, crèche, gymnases, piscine, résidences seniors… On expérimente aussi des réductions d’ouverture d’équipements municipaux quand la fréquentation est moindre, comme le restaurant du personnel municipal, les centres de loisirs, la bibliothèque Aragon pendant les vacances de Noël.
Une partie du plan de sobriété concerne les bonnes pratiques des agents municipaux, dans les locaux et dans leurs déplacements. Et, à plus long terme, la Ville poursuit ses investissements pour limiter la consommation énergétique et produire une énergie plus verte.
Et l’éclairage public ?
La Ville est une des dernières de la Métropole à ne pas avoir réduit l’éclairage public nocturne. C’est en discussion mais ça ne se fera qu’après concertation et consultation de la population pour définir les secteurs et les plages horaires concernés. Le maire souhaite lancer le débat public en mars.
Les mesures déjà prises sont-elles temporaires ou vouées à durer ?
On met en place des suivis de consommation et de retours des usagers. Potentiellement, les mesures acceptées seront pérennisées. Ce n’est pas qu’une question budgétaire liée à des crises actuelles, il faut aussi travailler à préserver les ressources à long terme.
