Pour la troisième année, la Journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme a donné lieu à une cérémonie à Saint-Étienne-du-Rouvray.
La cérémonie nationale d’hommage aux victimes du terrorisme était cette année particulièrement émouvante et solennelle. Elle s’est en effet déroulée deux jours après l’annonce du verdict dans le procès de l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray. Devant la stèle républicaine érigée contre l’église Saint-Étienne, des nombreux élus et représentants de l’État sont présents pour l’hommage.
Entourés par les représentants des anciens combattants, des collégiens de Robespierre accompagnés d’élèves de l’école Ferry-Jaurès lisent des citations de Voltaire et de l’écrivain marocain contemporain Abdellatif Laabi. « Que faire aujourd’hui pour ne pas perdre ma qualité et ma fierté d’être homme ? », écrivait-il en janvier 2015 dans le poème J’atteste contre la barbarie.
Le discours du préfet de Seine-Maritime Pierre-André Durand fait écho à cette question. Lui cite le discours prononcé par Albert Camus lors de sa réception du prix Nobel de la Paix en 1957 : « À l’heure où la terreur s’impose à nouveau sur une part du continent européen, notre génération est à son tour appelée “à empêcher que le monde ne se défasse”, et à “refaire avec tous les hommes une arche d’alliance” ».
Pendant les dépôts de gerbes, la cérémonie fut marquée par la présence de Guy Coponet, survivant de l’attentat du 26 juillet 2016.
