Le 31 août 1944, Saint-Étienne-du-Rouvray était libérée de l’occupation nazie. La commémoration de cette date historique a eu lieu hier, place de la Libération.
Durant la cérémonie, le maire de la Ville a rendu hommage aux libérateurs, à savoir les forces alliées canadiennes qui ont “acté la fuite définitive des nazis”, mais aussi à la “lutte menée par la population, notamment le réseau de résistance, qui jusqu’au bout s’est battu au péril de nombreuses vies”, a rappelé Joachim Moyse. Des vies “victimes de la barbarie” dont l’engagement et le courage ont été salués par les élus stéphanais, qui ont déposé des gerbes commémoratives au pied du Monument aux morts.
79 ans après la Libération de Saint-Étienne-du-Rouvray, le monde “débarrassé de la haine et de la terreur” pour lequel se sont battu les résistantes et résistants stéphanais n’a hélas pas encore vu le jour. “L’inquiétude grandit, le nombre d’armes lourdes en circulation augmente, la stabilité du monde est menacée, le continent africain en subit déjà les conséquences avec le coup d’Etat au Niger soutenu par la Russie, qui entraîne l’ensemble de la Région dans une situation de conflit”, s’alarme le maire.
Un contexte géopolitique préoccupant
Des bouleversements géopolitiques qui ne sont pas sans conséquences sur la vie des Français. “L’inflation ne cesse de croître et se répercute dans le porte-monnaie des Français. Les gouvernements doivent mettre en œuvre des solutions permettant d’assurer la souveraineté énergétique et limiter les profits financiers”, poursuit Joachim Moyse.
Les migrations de conflit sont une autre répercussion funeste des guerres. Le maire de Saint-Étienne-du-Rouvray a à ce propos rappelé la nécessité du devoir de solidarité envers les populations victimes. “Nous devons être bienveillants envers toutes celles et tous ceux qui cherchent refuge en Europe et dans notre pays en particulier. L’accueil et le droit d’asile sont essentiels. Chaque territoire doit prendre sa part. Notre ville l’a prouvé avec l’accueil de nombreuses familles ukrainiennes et l’aide apportée à notre ville jumelle Nova Kakhovka. En cette journée du souvenir, nous devons nous rappeler ces valeurs intemporelles de fraternité et de solidarité qui furent celles des libérateurs de 1944.”