Les élèves de tous âges du conservatoire de musique et de danse de Saint-Étienne-du-Rouvray ont participé à un grand orchestre virtuel pendant le confinement. Ils ont interprété, instruments et voix, la chanson Sunny Afternoon du groupe britannique The Kinks.
C’est l’histoire d’un pauvre gars que le fisc a tondu jusqu’à son dernier yacht mais qui se la coule douce par un bel après-midi ensoleillé d’été…
«Save me, save me, save me from this squeeze», chante-t-il d’une voix douce et paresseuse.
Cette chanson des Kinks, Sunny Afternoon, est un tube des années 1960. Elle est désormais également connue pour être l’une des plus belles expériences stéphanaises du confinement.
Arrangée par Luc Gosselin, professeur au conservatoire, l’œuvre a en effet remis du collectif et de la joie là où le confinement les avait quelque peu dispersés façon puzzle. Chacun à sa manière, avec les moyens du bord (smartphone, dictaphone, ordinateur, etc.) les élèves, jeunes et moins jeunes, se sont enregistrés en suivant les consignes et les arrangements de Luc.
Doux, drôle et dansant
Le résultat visuel est un beau bazar de costumes et d’arrière-plans mais l’émotion est là. La belle et bonne musique aussi.
«L’idée c’était de rejouer tous ensemble, explique le prof, les cours en visio c’est possible mais ça ne permet quand même pas de jouer tous ensemble. Cette expérience a aussi permis à quelques-uns de sortir l’instrument de sa housse. Ça nous a tous remonté le moral.»
Luc a reçu 150 contributions d’élèves: «au début je pensais ne m’adresser qu’à mes élèves et puis ça a fait boule de neige, on est passé d’un morceau de trois minutes à une performance de huit minutes trente.»
150 heures de montage, mixage, etc. plus tard, les 150 contributions cousues mains sont réunies en une œuvre à écouter par une belle journée ensoleillée. Mais ça marche aussi par temps gris.
Alors, on recommence quand?