« Souffler et réfléchir à sa bêtise »

Mardi 26 novembre, la Ville, l'ACSH, le FCSER, l'ASMCB, SolÉpi et le représentant du rectorat signait la « mesure de responsabilisation » qui permettra d'accueillir les élèves exclus temporairement de leur établissement.

La Ville et ses partenaires associatifs offrent aux collèges et lycées d’accueillir les élèves stéphanais·es exclus. Cette « mesure de responsabilisation » est unique en son genre.

 « J’ai réfléchi à ce que j’ai fait. Il faut que j’arrive à me contrôler et à me calmer. » Inès (le prénom a été modifié) a écrit spontanément cette lettre à l’issue de sa « mesure de responsabilisation », en novembre dernier. Exclue du collège Pablo-Picasso après une « bêtise » qui lui aura valu un conseil de discipline, cette élève a passé deux après-midi à la résidence pour personnes âgées Ambroise-Croizat sous la responsabilité d’un agent municipal. Décrite comme très « mouvementée » par les adultes, cette jeune fille de 13 ans a été l’une des premières à bénéficier de ce dispositif éducatif désormais unique en ce genre à l’échelle d’un bassin éducatif.

La principale du collège Picasso, Estelle Mialhe, en note les effets bénéfiques sur son élève : « Elle a passé deux demi-journées qui lui ont été très profitables, elle a pu expliquer ce qu’elle avait fait, elle s’est sentie utile grâce à la prise en charge d’un tuteur très bienveillant. Elle a progressé, elle est maintenant plus sereine. C’est une décrocheuse qui nous revient avec un bon état d’esprit. » « Ça lui a permis de souffler et de réfléchir à sa bêtise », constate également de son côté Édouard Henry, le coordonnateur prévention de la Ville, en charge de « placer » les enfants exclus dans les services municipaux ou chez les associations partenaires.

Mesure éducative

Le dispositif signé le 26 novembre par la Ville, l’Association du centre social de La Houssière (ACSH), le Football-club (FCER), l’association sportive du Madrillet Château blanc (ASMCB), l’épicerie solidaire SolÉpi, le rectorat et les chefs d’établissement des collèges et lycées où sont scolarisé·e·s les jeunes stéphanais·es, est en effet unique en son genre à cette échelle. « Ce dispositif existe depuis longtemps mais il n’avait jamais vraiment été mis en place, explique Martin Dermien, responsable du service tranquillité publique. Il n’était exploité, jusque là, que sous la forme d’un établissement contractualisant avec une commune. C’est la première fois que ça se fait à l’échelle d’un bassin de vie. » Mais attention, pointe le responsable stéphanais, il ne faut pas confondre cette « mesure de responsabilisation » avec un stage de découverte ! « C’est une mesure disciplinaire qui se veut avant tout éducative, l’élève doit bien comprendre que c’est une sanction. Les tâches qu’il doit effectuer en réparation de sa bêtise sont à dessein un peu répétitives. Tout l’équilibre est là : il doit pouvoir réfléchir à ce qu’il a fait, rendre un service à la société et ne pas avoir envie de revenir dans les mêmes circonstances ! »

 

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