Il est 9 heures ce samedi 12 mars. Simon, Cassandra et Julien, trois bénévoles de la Protection civile garent un camion et un fourgon dans la cour des Vaillons, non loin de l’espace Georges-Déziré. Sur place plusieurs élus, dont le maire Joachim Moyse, et des membres du comité de jumelage, emmenés par leur président Jacques Dutheil, s’apprêtent à prêter main forte pour transférer dans les véhicules les dons collectés à destination des Ukrainiens. “C’est énorme ce qu’on a collecté“, constate Frédéric Marcos, responsable du centre socioculturel Déziré, en balayant du regard le hangar de stockage.
“Ça fait chaud au cœur”
En moins d’une semaine, les Stéphanaises et Stéphanais de tous âges et de tous horizons ont tenu à manifester leur solidarité et leur soutien avec le peuple ukrainien en proie à une guerre déclenchée le 24 février dernier par le dirigeant russe Vladimir Poutine. Nul doute que les images de bombardements, de destructions, de sièges, de victimes civiles… ont bouleversé nombre d’habitants.
Alors chacun est venu déposer, entre le 8 et le 11 mars dans un des quatre centres socioculturels du territoire, un sac de vêtements, des couvertures, des médicaments, des provisions, des matelas…. “Ça fait chaud au cœur de voir cette générosité“, lâche JacquesDutheil, en contact très régulier avec des habitants de la ville jumelle Nova Kakhovka et des environs.
En tout, probablement plus d’une tonne de matériel a ainsi été chargé dans les véhicules de la Protection civile. Direction Malaunay. Dans cette petite ville de l’agglomération rouennaise, les soixante-dix bénévoles de l’association ne chôment pas depuis quelques jours.
Des montagnes de sacs et de cartons
“Nous avons l’habitude des situations de crises, assure Cassandra, nous avons par exemple été très mobilisés par la crise du Covid. Mais un tel élan de générosi
té de la part de la population c’est inédit.” De toute la Normandie, des camions ne cessent d’arriver. Jour et nuit, les bénévoles trient encore et encore, des montagnes de sacs et de cartons: ce qui est en bon état est conservé et rassemblé sur des palettes par catégorie.
Les palettes prennent ensuite la direction du Havre d’où des semi-remorques de sociétés privées rejoignent Strasbourg. De Strasbourg, la Protection civile reprend la main sur l’acheminement vers la Pologne, au plus près de la frontière ukrainienne. Là, selon les besoins et les possibilités de dessertes les dons seront distribués.
Cette semaine, l’association a ainsi fait partir du Havre treize semi-remorques, treize autres partiront la semaine prochaine.
Une première phase de collecte terminée
“À compter du 18 mars, nous faisons une pause”, précise Simon, de la Protection civile. Histoire de faire souffler les équipes, mais également de faire le point sur les besoins vraiment utiles aux Ukrainiens. De son côté, la Ville attend également d’en savoir plus sur l’évolution de la situation avant, éventuellement, de réorganiser une prochaine campagne de collecte.
Un grand merci aux généreux donateurs !