Un duo en or

L’entraîneur stéphanais Nicolas Pouleau (à droite) supervise l’entraînement d’Alexis Hanquinquant pour les Jeux paralympiques de Tokyo 2021. Ici à la piscine Guy-Boissière de Rouen.

Nicolas Pouleau sera à Tokyo pour les Jeux paralympiques en août. Ce Stéphanais est l’entraîneur du triple champion du monde et d’Europe de paratriathlon Alexis Hanquinquant, qui collectionne les médailles d’or.

Ancien directeur technique de Rouen Triathlon, Nicolas Pouleau a découvert le handisport avec Alexis Hanquinquant, dont il est devenu le coach en 2016. Chaque semaine, il concocte pour le champion – victime d’un accident du travail en 2010 au cours duquel il perd sa jambe – un programme sur 400 km à vélo autour d’Yvetot et Rouen, huit heures de natation sur l’île Lacroix et 40 km de course à pied. « L’entraînement est proche de celui d’un sportif valide mais il faut s’adapter à la prothèse, limiter les séances de course à pied par exemple, pour éviter les blessures. » Avec ses sportifs (il entraîne à distance deux autres paratriathlètes également qualifiés pour les Jeux), son engagement est total et ses compétences reconnues. Dans son activité, Nicolas Pouleau aime l’adrénaline, et il a les qualités d’écoute et de patience qui font un bon entraîneur. Il a intégré le staff de l’équipe de France de paratriathlon en 2019, puis l’encadrement du Comité paralympique et sportif français, en sachant que l’expérience allait être riche. « Nous serons au Japon à partir du 17 août dans le camp de base du Mont Fuji, puis dans le village olympique de Tokyo. La course aura lieu les 28 et 29 août. Faire partie des rares accrédités est précieux. »

Paris 2024 dans le viseur

Âgé de 39 ans, Nicolas Pouleau est d’abord un sportif stéphanais, tombé dans le sport quand il était petit, en commençant par plonger dans la piscine Marcel-Porzou. Puis il a fréquenté assidûment l’UNSS du collège Paul-Éluard, remportant aussi bien des tournois de tennis de table que des matchs de tennis. Il a aussi pratiqué le triathlon à haut niveau avant de devenir entraîneur. « Le sport est inclusif, il peut aider des enfants en difficulté et révéler des vocations. » Convaincu que les clubs doivent s’ouvrir davantage aux personnes souffrant de handicap, il incite aussi les familles concernées à ne pas avoir peur d’orienter leurs enfants vers le sport. Dans son viseur également, les JO de Paris en 2024. « Les athlètes passent, nous on reste dans la structure de la fédération », souligne-t-il, décidé à partager son expérience et à participer dès maintenant à une dynamique citoyenne, éducative et sportive autour des prochains Jeux.

Nicolas Pouleau est à suivre sur Instagram et sur Twitter 
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