Après trois années sans cérémonie à cause de la crise sanitaire, le maire et plusieurs élus du conseil municipal ont présenté leurs vœux pour l’année à venir aux acteurs locaux (maires, responsables associatifs, représentants religieux, patrons et salariés d’entreprises locales…), réunis à la salle festive mardi 17 janvier.
Dans son discours, le maire a d’abord évoqué les difficultés endurées pendant la pandémie de Covid-19, ainsi que la guerre qui a endeuillé la ville jumelle ukrainienne Nova-Kakhovka. Joachim Moyse a ensuite ciblé “Les profits des sociétés du CAC 40 ont augmenté de 44 milliards entre 2021 et 2022 et ils ont doublé depuis 2019, dernière année avant COVID”, ce qui contraste avec les situations vécues par les acteurs de proximité:
Pendant ces crises, certains acteurs locaux ont beaucoup souffert. Je pense notamment aux commerçants et aux artisans mais aussi aux secteurs de la santé, bien entendu, ainsi qu’aux secteurs de l’éducation et des services publics de proximité.
Après avoir salué le travail des associations, des forces de l’ordre, des professionnels de santé, des travailleurs sociaux, des acteurs de l’urbanisme et des professionnels de l’éducation pendant ces trois années, le maire a insisté sur la problématique liée à la baisse constante des financements à la ville venus de l’État :
Il faut arrêter avec le dogme libéral de la réduction de la dépense publique.
“L’austérité, imposée à tous les étages jusqu’aux communes, conduit à supprimer des postes dans les services publics et à les affaiblir.”
Le maire a listé les conséquences de ces choix politiques au niveau de l’État sur la détérioration des services publics, notamment dans le domaine de la santé, de l’éducation et de la sécurité. “Les communes, elles-mêmes, sont affaiblies par des années de réduction des dotations de l’état pour leur fonctionnement. À Saint-Étienne-du-Rouvray, cela représente une baisse de la Dotation forfaitaire de 3,4 millions d’euros de 2012 à 2022 (-54%) soit une perte cumulée de 128 millions d’euros en 10 ans, c’est deux fois le budget pour 2023.”
“À cela s’ajoutent des dépenses imprévues, qui ne sont pas assez compensées par l’État” a poursuivi Joachim Moyse. “En 2022, pour notre commune comme pour les portefeuilles des ménages, des surcoûts importants ont été observés sur l’électricité, le gaz, l’eau, les denrées alimentaires, les carburants, les fournitures, les matériaux…et sur la masse salariale, avec l’augmentation du point d’indice de nos agents après 10 ans de gel. Et ce ne sont pas nos plans de sobriété énergétique qui absorberont ces surcoûts…”
Le maire a tout de même souhaité finir son discours par une note positive appelant chacune et chacun à “rester solidaires et optimistes”, rappelant plusieurs projets municipaux à venir en 2023:
- “En 2023, nous réaffirmons les solidarités, notamment avec les seniors, avec une 4ème tournée de repas à domicile pérennisée”
- “En 2023 aura lieu la réactualisation de notre Contrat Local de Santé et de l’élaboration d’un Contrat de Santé Mentale”
- “En 2023, notre ville célèbre les 30 ans de son théâtre le Rive Gauche et s’inscrit dans le label « Paris 2024, Terres de jeux » en élaborant un Projet Sportif de Territoire”
- “En 2023, nous démarrons l’un des deux grands projets d’investissement de ce mandat avec la réalisation de notre médiathèque Elsa Triolet, de 2000m2 sur la place Blériot”
- “En 2023 aura lieu la pose de la première pierre de notre futur groupe scolaire dans un complexe à la fois culturel, sportif et de loisirs, dans le quartier de la cité des famille”
- “En 2023, nous mettrons en place deux réunions publiques, l’une concernant directement les riverains de la rue de Paris au sujet de la rénovation de cette rue du Rond-Point des Coquelicots”
- “En 2023, nous poursuivons l’atelier de concertation sur l’aménagement de la plaine de la Houssière et nous continuerons de solliciter les avis de la population sur la plateforme numérique « je participe »”