Fiche d’identité
Naissance : 7 avril 1894, Saint-Étienne-du-Rouvray.
Décès : 9 mai 1915 (21 ans), Loos (62).
Profession : charretier
Grade : soldat, 90e Régiment d’Infanterie, classe 1914.
Campagne contre l’Allemagne : 5 septembre 1914 au 9 mai 1915 (8 mois).
À quoi ressemblait-il ?
Étienne Osmont mesurait 1m62. Il avait les cheveux châtain clair et les yeux bleus.
Il portait un tatouage au bras gauche.
Il savait lire et écrire, mais n’avait probablement jamais terminé son cursus scolaire.
Il vivait à Saint-Étienne-du-Rouvray, avec sa mère et ses sœurs cadettes.
Biographie
Étienne Joseph Osmont naît le 7 avril 1894 à Saint-Étienne-du-Rouvray (76), dans une famille ouvrière. Il grandit dans la Cité cotonnière, auprès de ses deux sœurs cadettes.
Lorsque la guerre éclate, en août 1914, Étienne Osmont a tout juste 20 ans. C’est l’année de son service militaire obligatoire…qui correspondra, pour lui, à un envoi immédiat au combat. Il fait partie des Bleuets, ces très jeunes hommes envoyés au front sans aucune expérience. Lorsqu’il se fait enregistrer aux bureaux de l’Armée, une fiche de renseignement est complétée. On y apprend qu’il est désormais orphelin de père et qu’il vit à Saint-Étienne-du-Rouvray avec sa mère et ses sœurs, où il exerce la profession de charretier.
Étienne Osmont rejoint tout d’abord le 150e R.I. (Régiment d’Infanterie), dès le 5 septembre 1914. Il profite probablement d’une période d’instruction, avant de rejoindre le régiment, qui combat au nord de Verdun (55) face aux troupes allemandes. Le baptême du feu est violent pour le jeune homme, mais la progression allemande est stoppée sur la Meuse. Le régiment, durement éprouvé, est envoyé cantonner à Ville-sur-Cousances (55) pendant quelques semaines, entre décembre 1914 et janvier 1915. Le 150e R.I. reprend les combats dans la forêt d’Argonne et tient le secteur de Bagatelle,
face à des troupes allemandes bien mieux équipées.
Durant cette période, Étienne Osmont est dirigé vers un autre régiment : le 18 février 1915, il passe au 90e R.I., qui tient des tranchées près d’Ypres, dans les Flandres belges. Au mois d’avril 1915, le jeune homme et ses camarades gagnent l’Artois, afin de participer à l’offensive qui s’apprête à y avoir lieu. Le 9 mai, premier jour de la bataille d’Artois, le 90e R.I. est lancé à l’assaut des tranchées allemandes, situées à 700 mètres de leurs propres positions. En quelques heures à peine, le régiment perd plus de 500 hommes (tués, blessés ou disparus). Parmi eux se trouve Étienne Osmont. Dans la matinée, alors que sa compagnie progresse à découvert, le jeune homme est touché à la tête par un tir allemand et décède des suites de cette blessure, à seulement 21 ans.
Citation posthume au Journal officiel de la république française, 7 juin 1921 : « Soldat brave et dévoué. Mort glorieusement pour la France le 9 mai 1915, à Loos, en se portant à l’assaut ».
Sources : fiche matricule, actes de naissance et de décès, fiche MdH, Livre d’Or, J.M.O et Historique des 150e et 90e R.I., Journal Officiel du 07/06/1921.
Autrices : Ariane Biard, professeure d’Histoire-Géographie et Naïla CATEL, 3eD, collège Paul Eluard, 2024.