Devoir de mémoire – biographie de Ferdinand AUBERT

Fiche d’identité

Naissance : 17 novembre 1894, Saint-Étienne-du-Rouvray.
Décès : 18 juillet 1918 (23 ans), Pernant (02).
Profession : maçon.
Grade : soldat, 26e Régiment d’Infanterie, classe 1914.
Campagne contre l’Allemagne : 1er septembre 1914 au 31 juillet 1918 (3 ans et 10 mois).
Décoration : croix de guerre.

À quoi ressemblait-il ?

Ferdinand Aubert mesurait 1m63. Il avait les cheveux châtains et les yeux bleus.

Il avait le niveau d’instruction 2 donc il savait lire et écrire.

Il était marié à Pauline Auble et habitait rue de Strasbourg, à Petit-Quevilly.

Biographie

Ferdinand Louis Aubert naît le 17 novembre 1894 à Saint-Étienne-du-Rouvray (76), second enfant une famille ouvrière. Il grandit dans la commune, auprès de ses 9 frères et sœurs (dont seuls 5 atteignent l’âge adulte…). Il y devient maçon et travaille dans le bâtiment, comme son père.

Lorsque la guerre éclate, il est âgé de 19 ans. Encore un peu jeune pour être mobilisé, il n’est appelé qu’un mois plus tard, en septembre 1914. Il aurait dû avoir, comme toute sa génération, un service militaire obligatoire de deux années. Pour Ferdinand Aubert, les armes se feront sur le terrain. Il fait partie des Bleuets, ces très jeunes hommes envoyés au front sans aucune expérience.

Le Stéphanais est, pour commencer, incorporé au 5e R.I. (Régiment d’Infanterie). Il est évident qu’il suit tout d’abord une période d’instruction, ce qui lui permet d’échapper à la bataille de la Marne, dans laquelle le régiment est engagé au début du mois de septembre. Ferdinand Aubert rejoint le 5e R.I. lorsque celui-ci combat dans l’Aisne, près du Godat. Il y restera jusqu’en avril 1915. Petit à petit, la guerre de position se met en place : les tranchées sont creusées et les armées se figent. Au mois de juin 1915, Ferdinand Aubert est affecté au 26e R.I. Il rejoint celui-ci à la fin de l’offensive d’Artois, lorsque le régiment vient combattre en Lorraine. L’année suivante, Ferdinand Aubert et ses camarades plongent dans l’enfer des batailles de Verdun et de la Somme, avant d’enchaîner, en 1917, avec la bataille du Chemin des Dames.

Au cours d’une permission, en mai 1918, Ferdinand Aubert, alors âgé de 23 ans, épouse, à Petit-Quevilly (76), Pauline Auble, une jeune femme d’un an son aînée. Court instant de bonheur… De retour au front le 7 juillet, il est tué au combat le 18 juillet 1918, un mois et demi après son mariage.

Une famille dans la guerre

Deux cousins germains de Ferdinand Aubert meurent également à la guerre : Émile Duteurtre (tué à 21 ans le 4 octobre 1918) et Adrien Fréret (tué à 20 ans le 15 juillet 1918). La famille perd donc trois de ses enfants en 4 mois, tués à l’aube de leur vie.


Sources : fiche matricule, fiche MdH, actes de naissance et de décès, Livre d’Or de Saint-Étienne-du-Rouvray et de Petit-Quevilly, J.M.O et Historiques régimentaires des 5e et 26e R.I.
Autrice : Ariane Biard, professeure d’Histoire-Géographie et Bouchra NALOUFI, 3eD, collège Paul Eluard, 2024.