Devoir de mémoire – biographie d’Henri BACHELET

Fiche d’identité

Naissance : 3 novembre 1888, Ambrumesnil (76)
Décès : 25 septembre 1915 (27 ans), Neuville-Saint-Vaast (62).
Profession : Journalier
Grade : sergent, 119e Régiment d’Infanterie, classe 1908.
Campagne contre l’Allemagne : 3 août 1914 au 25 septembre 1915 (1 an et 1 mois).

À quoi ressemblait-il ?

Henri Bachelet mesurait 1m71. Il avait le crâne rasé et les yeux bleus.
Il savait lire et écrire, mais n’avait probablement jamais terminé son cursus scolaire.
Il était célibataire et vivait sur l’île de la Crapaudière, à Saint-Étienne-du-Rouvray.

Biographie

Henri Charles Bachelet naît le 3 novembre 1888 à Ambrumesnil (76), dans la région de Dieppe. Il grandit dans ce village, dans une fratrie dont il est l’aîné. Son père, agriculteur, reprend entre 1900 et 1902 la ferme située sur l’île de la Crapaudière, face à Saint-Étienne-du-Rouvray. En 1908, alors âgé de 20 ans, Henri Bachelet se présente aux bureaux de l’armée afin d’effectuer son service militaire obligatoire. En 1911, libéré de ses obligations, il retourne à la vie civile et reprend son activité de journalier à Saint-Étienne-du-Rouvray.
Néanmoins, la guerre arrive vite. Le jeune homme est de nouveau mobilisé le 3 août 1914 et rejoint le 119e R.I. (Régiment d’Infanterie), qui termine de se rassembler entre Rethel et Amagne (08).

Le régiment est tout d’abord envoyé garder les ponts sur la Meuse, puis il vole au secours de l’armée belge, qui se fait déborder rapidement par la progression allemande. Le baptême du feu a lieu, pour Henri Bachelet et ses camarades, lors de la bataille de Charleroi (22 août 1914), qui est une défaite cuisante pour les Français.
S’ensuit la retraite, épuisante, qui dure plusieurs jours. Cette phrase de l’Historique du 119e R.I. est révélatrice de l’ambiance qui règne alors… : « la fatigue est extrême, l’angoisse morale à son paroxysme ». Vient ensuite la bataille de la Marne, au début du mois de septembre 1914. Puis, pendant plusieurs mois, jusqu’en avril 1915, le 119e R.I. demeure au nord de Reims (51), dans le secteur du Godat. Durant cette période, Henri Bachelet est tout d’abord promu caporal (le 3 novembre 1914), puis sergent (le 16 mars 1915).

Le 10 mai 1915, le régiment est envoyé en Artois, où il prend part à l’offensive qui vient d’y être déclenchée. D’abord en réserve, le 119e R.I. est en première ligne à partir du mois de juin, dans le secteur d’Aix-Noulette (62). Plusieurs stéphanais y trouvent la mort, dans les violents affrontements quotidiens : Rémi Legendre (soldat au 24e R.I., mort à 27 ans le 25 mai 1915), Léon Brière (soldat au 28e R.I., mort à 36 ans le 26 mai 1915) et Paul Delahais (caporal au 119e R.I., mort à 27 ans le 26 juin 1915). Le mois de juillet 1915 est passé dans la région de Neuville-Saint-Vaast (62), où l’on prépare l’offensive à venir : la 3e Bataille de l’Artois. À la fin du mois de septembre, Henri Bachelet et ses camarades du 119e R.I. doivent mener une grande attaque pour reprendre le Bois de la Folie, solidement gardé par les troupes allemandes. Le premier jour de l’offensive, le 25 septembre 1915, l’artillerie française n’a pas suffisamment préparé le terrain… lorsque les soldats jaillissent hors des tranchées, ils sont méthodiquement fauchés par le feu des mitrailleuses ennemies et ne font pas plus de dix pas avant d’être abattus… Henri Bachelet, âgé de 27 ans, fait partie des victimes.

Le 25 septembre 1915, journée meurtrière pour les Stéphanais

Ce jour-là, d’autres Stéphanais tombent dans la région de Neuville-Saint-Vaast (62) :


Sources : fiche matricule, actes de naissance et de décès, fiche MdH, Livre d’Or, J.M.O. et Historique du 119e R.I.
Auteurs : Ariane Biard, professeure d’Histoire-Géographie et Liam BETTAHAR, 3eD, collège Paul Eluard, 2024.

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