Devoir de mémoire – biographie de Joseph TINETTE

Fiche d’identité

Naissance : 7 février 1886, Bar-le-Duc (55).
Décès : 28 mars 1919 (32 ans), Rouen.
Profession : mouleur en fonte.
Grade : sapeur, 10e Régiment du Génie, classe 1906.
Campagne contre l’Allemagne : du 4 août 1914 au 28 mars 1919 (4 ans et 7 mois).

À quoi ressemblait-il ?

Joseph Tinette mesurait 1m69. Il avait les cheveux châtains et les yeux marrons.
Il avait un niveau d’instruction primaire, ce qui signifie qu’il avait terminé l’école primaire à 13 ans, sans passer le certificat d’études.
Les archives indiquent qu’il n’était pas marié.

Biographie

Joseph Tinette naît le 7 février 1886 à Bar-le-Duc, dans la Meuse, de parents journaliers. À l’âge de 20 ans, en 1906, il se présente à l’armée pour effectuer son service militaire de trois ans. Il exerce alors la profession de mouleur de fontes, dans la Société anonyme des Hauts fourneaux et fonderies de Pont-à-Mousson.

À la fin de son service militaire, en octobre 1909, il reprend son emploi, jusqu’à l’appel à la mobilisation générale du 2 août 1914. En âge de combattre, il est appelé sous les drapeaux et rejoint son régiment le 4 août. Il est alors au 10e Régiment du Génie.

En sa qualité de mouleur de fontes, il est néanmoins « détaché » le 18 novembre 1915 et rejoint son usine, qui s’est spécialisée dans la fabrication d’obus en fonte aciérée, indispensables à la guerre. À cette époque-là, les ouvriers qualifiés sont précieux et sont rappelés à l’arrière pour travailler dans les usines.

Néanmoins, Pont-à-Mousson est bien proche des zones de combat. La Société anonyme des Hauts fourneaux et fonderies décide de construire une nouvelle usine à Saint-Étienne-du-Rouvray en décembre 1915, loin du front et du danger des bombardements. Joseph Tinette y est muté le 14 avril 1917. C’est ainsi qu’il déménage dans la commune et
s’y installe. Au mois de juillet 1917, il passe au 39e Régiment d’Infanterie, mais demeure détaché pour le bien de la Fonderie Lorraine.

Alors que l’Armistice est signé depuis quelques mois déjà, il contracte une fièvre typhoïde qui lui sera fatale. Le 24 mars 1919, il entre à l’hôpital mixte de Rouen (Hôtel-Dieu), où il meurt quatre jours plus tard, le 28 mars, à l’âge de 32 ans. Le Ministère de l’Armée considère qu’il est mort en service, des suites de maladie. Au même titre que ses camarades tombés au combat, il est donc « Mort pour la France ».


Sources : fiche matricule, fiche MdH, Livre d’Or.
Autrice : Ariane Biard, professeure d’Histoire-Géographie, collège Paul Eluard, 2024.

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