Devoir de mémoire – biographie de Léon GROSJEAN

Fiche d’identité

Naissance : 17 avril 1880, Saint-Étienne-du-Rouvray
Décès : 26 septembre 1915, Neuville-Saint-Vaast (62)
Profession : Ouvrier de filature
Grade : soldat, 274e Régiment d’Infanterie, classe 1900
Campagne contre l’Allemagne : 11 août 1914 au 26 septembre 1915 (1 an et 1 mois).

À quoi ressemblait-il ?

Léon Grosjean mesurait 1m65. Il avait le crâne rasé et les yeux bleus.
Il avait un niveau d’instruction primaire, ce qui signifie qu’il avait terminé l’école primaire à 13 ans, sans passer le certificat d’études.
Il était marié à Marie Bazin et habitait dans la Cité Eustache, rue Louis Buée, à Saint-Étienne-du-Rouvray.

Biographie

Léon Joseph Grosjean naît le 17 avril 1880 à Saint-Etienne-du-Rouvray (76), dans une famille d’ouvriers textile. À 21 ans, le jeune homme se présente aux bureaux de l’Armée afin d’effectuer son service militaire. Une fiche de renseignements y est rédigée, dans laquelle on apprend qu’il est ouvrier de filature, comme ses parents. La Société Cotonnière est la principale entreprise de Saint-Étienne-du-Rouvray au début du XXe siècle et nombre de Stéphanais y travaillent. En 1904, Léon Grosjean est rendu à la vie civile et épouse, l’année suivante, Marie Bazin. Le couple s’installe rue Louis Buée, dans un quartier ouvrier nommé la Cité Eustache.

Lorsque la guerre éclate, le Stéphanais a 34 ans. Il rejoint le 274e R.I. (Régiment d’Infanterie), qui est en train de se constituer à Rouen, dans la caserne Pélissier. Le régiment, fort de plus de 2000 hommes, quitte la ville quelques jours plus tard et prend la direction de la Belgique.

Le baptême du feu a lieu lors de la retraite, après la bataille de Charleroi. Léon Grosjean participe ensuite à la bataille de la Marne, qui marque un coup d’arrêt à la progression allemande vers Paris. A la fin de l’année, le stéphanais assiste (et participe peut-être) aux célèbres fraternisations de Noël 1914, au cours desquelles des soldats français et allemands sympathisent quelques heures. Il est alors au nord de Reims (51).

À l’été 1915, le 274e R.I. prend part aux offensives de l’Artois. Celles-ci sont terriblement meurtrières et nombre de Stéphanais y sont tués. Le 26 septembre 1915, plusieurs bataillons du 274e R.I. prennent d’assaut une tranchée, par un épais brouillard. Les pertes sont importantes à cause des mitrailleuses allemandes. On recense 126 tués, 279 blessés et 120 disparus, parmi lesquels…Léon Grosjean. Il a 35 ans. La famille reçoit probablement, dans les mois qui suivent, un avis de disparition. C’est finalement un jugement déclaratif, réalisé par le tribunal de Rouen en 1921, qui officialise le décès de Léon Grosjean.

Anecdote

La 3e Bataille de l’Artois (septembre 1915) est particulièrement meurtrière pour les Stéphanais. Plus d’une quinzaine de soldats de la commune sont tués ou portés disparus en moins d’une semaine.

Le jour de la mort de Léon Grosjean, 2 de ses camarades stéphanais du 274e R.I. tombent également : Gustave Nantou (29 ans) et Henri Berthou (31 ans).


Sources : fiche matricule, actes de naissance et de décès, fiche MdH, Livre d’Or, Historique et J.M.O. du 274e R.I.
Auteurs : Ariane Biard, professeure d’Histoire-Géographie et Lohan THIRION, 3eD, collège Paul Eluard, 2024.

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