Fiche d’identité
Naissance : 14 septembre 1894, Saint-Étienne-du-Rouvray
Disparition : 30 octobre 1915 (21 ans), Tahure (51)
Profession : Charron
Grade : soldat, 143e Régiment d’Infanterie, classe 1914
Campagne contre l’Allemagne : 21 décembre 1914 au 31 octobre 1915 (10 mois).
À quoi ressemblait-il ?
Marcel Bocquet mesurait 1m68. Il avait les cheveux châtains et les yeux marrons.
Il avait un niveau d’instruction primaire, ce qui signifie qu’il avait terminé l’école primaire à 13 ans, sans passer le certificat d’études.
Il était célibataire et vivait au 50 bis rue de Paris, à Saint-Étienne-du-Rouvray.
Biographie
Marcel Stanislas Bocquet naît le 14 septembre 1894 à Saint-Étienne-du-Rouvray (76) et grandit dans cette même commune, chez sa tante paternelle, Marie Bocquet et son époux Raoul Foucout.
Le 1er août 1914, le décret de mobilisation générale appelle tous les français aptes au combat. Marcel Bocquet n’ayant pas encore réalisé son service militaire, il n’est appelé sous les drapeaux que le 21 décembre 1914, à l’âge de 20 ans. Une fiche de renseignements est alors établie, dans laquelle on apprend qu’il est charron, comme son oncle, et vit au 50 bis rue de Paris, à Saint-Étienne-du-Rouvray, avec ses deux jeunes cousins.
Marcel Bocquet rejoint tout d’abord le 76e R.I. (Régiment d’Infanterie), qui combat en Argonne, dans l’Est de la France. Il y connaît la guerre de position et se bat aux côtés de volontaires italiens, la Légion garibaldienne.
Entre mars et mai 1915, il participe à la prise de Vauquois (55) : l’Historique régimentaire évoque la violence des combats et la résistance allemande. En juillet, c’est au ravin des Meurissons, non loin, que le jeune homme et ses camarades font face à une attaque allemande d’une rare intensité. On comprend, grâce aux archives, que les troupes françaises sont mal équipées pour supporter les attaques au gaz lancées par les ennemis.
Le 29 août 1915, Marcel Bocquet est affecté au 143e R.I. Ce régiment est en repos près de Valmy (51), et prépare une nouvelle offensive en Champagne. Dès la fin du mois de septembre, le 143e R.I. entre en action et plonge de nouveau dans la violence des combats. Les pertes se comptent chaque jour par centaine et l’Historique régimentaire décrit avec précision le nettoyage des tranchées, les bombardements et la capture de prisonniers… Après un court repos, le 143e R.I. reprend le combat à Tahure (51) le 30 octobre 1915. Un intense bombardement le cloue sur place. Le lendemain, l’affrontement reprend : Marcel Bocquet y est porté disparu, présumé mort. Il a 21 ans.
Ce n’est que le 7 janvier 1916, 2 mois après les faits, que sa tante, Marie Bocquet, reçoit l’avis de disparition de Marcel. Le corps n’ayant jamais été retrouvé, le décès du jeune homme n’est rendu officiel qu’en 1920.
Anecdote
Un autre Stéphanais du nom d’Émile Bocourt (1889-1915), affecté au 147e R.I., est tué à l’ennemi dans ce même village de Tahure le 30 octobre 1915, la veille du décès de Marcel Bocquet.
Sources : fiche matricule, acte de décès, recensement de population de Saint-Étienne-du-Rouvray (1906), fiche MdH, Livre d’Or, Historique et J.M.O. des 76e et 143e R.I.
Auteurs : Ariane Biard, professeure d’Histoire-Géographie, et Evan DELAMARE, 3eB, collège Paul Eluard, 2024.