Fiche d’identité
Naissance : 12 août 1898, Nonancourt (27).
Décès : 25 juillet 1918 (19 ans), Villemontoire (02).
Profession : terrassier.
Grade : soldat, 67e Régiment d’Infanterie, classe 1918.
Campagne contre l’Allemagne : 17 avril 1917 au 25 juillet 1918 (1 an et 3 mois).
À quoi ressemblait-il ?
Maurice Auer mesurait 1m63. Il avait les cheveux châtains et les yeux gris.
Il avait le niveau d’instruction 2 donc il savait lire et écrire.
Il était célibataire et habitait chez ses parents au 25 rue Georges de Moor, à Saint-Étienne-du-Rouvray.
Biographie
Maurice Victor Auer naît le 12 août 1898 à Nonancourt (27), dans une famille de tisserands. Il grandit auprès de sa sœur, de 5 ans son aînée.
Durant sa petite enfance, il emménage à Saint-Étienne-du-Rouvray (76), où ses parents viennent chercher du travail à la Société cotonnière, la grande usine de filature et tissage.
En août 1914, lorsque la guerre éclate, Maurice Auer n’a que 14 ans. Bien trop jeune pour combattre, il voit partir les hommes Stéphanais. Les échos du conflit lui parviennent, tout comme les premiers drames… Le cousin germain de son père (de 30 ans son aîné), Louis Auer, revenu du Brésil pour combattre, est tué à la fin du mois de septembre 1914.
Théoriquement, le jeune garçon aurait pu espérer échapper à la mobilisation (qui, en temps de paix, n’intervient qu’après 20 ans). Néanmoins, la France est en guerre. L’Armée a besoin de soldats et mobilise de plus en plus tôt. En 1917, alors que Maurice Auer n’a que 18 ans, il est appelé à son tour. Lorsqu’il rejoint les rangs de l’Armée, celle-ci dresse une fiche de renseignements dans laquelle on apprend qu’il vit, avec ses parents, 25 rue Georges de Moor, à Saint-Étienne-duRouvray, où il est terrassier. Le 17 avril 1917, alors que la guerre fait rage depuis près de trois ans, Maurice Auer rejoint le 67e R.I. (Régiment d’Infanterie), auprès duquel il suit une formation de quelques mois. Il semblerait qu’il ne rejoigne le front que le 13 avril 1918. Là, le 67e R.I. tient des tranchées face aux Allemands au sud de Nancy, dans le secteur de Lunéville (54). Au début du mois de juillet 1918, Maurice Auer et ses camarades sont acheminés vers l’Aisne : ils ont pour mission de reprendre Villemontoire (02). Au petit matin du 25 juillet, le bataillon auquel le jeune stéphanais appartient part à l’attaque du village, tenu par les Allemands. Même si c’est un succès, les pertes s’élèvent à 161 soldats tués, blessés ou disparus. Parmi eux se trouve Maurice Auer. Âgé d’à peine 19 ans, il est tué par balle au cours de l’attaque.
Anecdote
Maurice Auer est un cousin de Louis Auer, décédé à l’âge de 47 ans, en septembre 1914. Ce dernier figure également sur le monument aux morts de Saint-Étienne-du-Rouvray.
Sources : fiche matricule, fiche MdH, actes de naissance et de décès, Livre d’Or de Saint-Étienne-du-Rouvray, J.M.O et Historique régimentaire du 67e R.I.
Autrice : Ariane Biard, professeure d’Histoire-Géographie et Aurélien MOULINÉ, 3eD, collège Paul Eluard, 2024.