Devoir de mémoire – biographie d’Yves HERVE

Fiche d’identité

Naissance : 19 janvier 1879, Bégard (22)
Décès : 4 octobre 1914 (35 ans), Puisieux (62) 
Profession : Journalier
Grade : soldat, 22e Régiment d’Infanterie Territoriale, classe 1899
Campagne contre l’Allemagne : 3 août 1914 au 4 octobre 1914 (2 mois).

À quoi ressemblait-il ?

Yves Hervé mesurait 1m60. Il avait le crâne rasé et les yeux bruns.
Il avait un niveau d’instruction primaire, ce qui signifie qu’il avait terminé l’école primaire à 13 ans, sans passer le certificat d’études.
Il était marié à Marie Blaise et vivait 127 rue de la République, à Saint-Étienne-du-Rouvray (76).

Biographie

Yves Marie Hervé naît le 19 janvier 1879 à Bégard (22), d’une mère domestique et d’un père inconnu. Les archives n’apportent que peu de détails sur son enfance. En 1899, lorsqu’il se présente aux bureaux de l’Armée pour réaliser son service militaire obligatoire, la fiche de renseignements alors établie nous apprend qu’il a déménagé à Saint-Étienne-du-Rouvray (76), où il est journalier, et qu’il est désormais orphelin. En 1903, âgé de 24 ans, il retourne à la vie civile. 3 ans plus tard, en 1906, il épouse une stéphanaise, Marie Blaise, avec laquelle il s’installe au 127 rue de la République.

Entre 1906 et 1909, il effectue deux périodes d’exercices auprès du 74e R.I. (Régiment d’Infanterie), probablement à la caserne Pélissier (à Rouen).

Le 3 août 1914, l’appel à la mobilisation générale ramène Yves Hervé auprès du 22e R.I.T. (Régiment d’Infanterie Territoriale), avec lequel il quitte Rouen deux semaines plus tard, en direction d’Arras (62). Il ne connaît ses premiers combats qu’à la fin du mois de septembre 1914. Le régiment reçoit l’ordre de défendre le nord d’Albert (80) et de contenir la progression des troupes allemandes. Le 4 octobre, un intense bombardement oblige le 22e R.I.T. à battre en retraite. Les pertes s’élèvent à 173 hommes, dont 144 sont portés disparus. Parmi eux se trouve Yves Hervé, âgé de 35 ans.

Sa disparition est annoncée par un avis reçu par la mairie courant novembre 1914. Sa veuve, Marie, reçoit une aide de la part du ministère des Armées. Néanmoins, le décès d’Yves Hervé n’est rendu officiel qu’en août 1921 par le tribunal de Rouen. Durant 7 ans, Marie Blaise est donc bloquée dans un statut de semi-veuvage, qui l’empêche notamment de recevoir la pension de veuve de guerre.

Anecdote

2 autres stéphanais sont tués au Puisieux (80) ce jour là : Pierre Durdent (34 ans, 21e R.I.T.) et Louis Revert (36 ans, 22e R.I.T.).


Sources : fiche matricule, actes de naissance et de décès, liste électorale de SER (1913), fiche MdH, Livre d’Or, Historique et J.M.O. du 22e R.I.T.
Autrices : Ariane BIARD, professeure d’Histoire-Géographie, et Célina BENSIFI, 3eD, collège Paul Eluard, 2024.

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