En charge de la production et de l’alimentation en eau potable, la Métropole doit faire face à un double défi, à la fois quantitatif et qualitatif. Près de 100 000 m3 d’eau potable sont nécessaires chaque jour pour répondre aux besoins de la population métropolitaine. Pour tenir cet objectif, la Métropole dispose d’une quarantaine de points de captage avec des prélèvements qui sont pour la plupart effectués dans la nappe de craie. Sur le territoire communal, l’usine et le point de captage de la Chapelle jouent un rôle déterminant dans ce dispositif.
L’usine de la Chapelle traite l’eau brute avant de la distribuer aux habitants. Le processus compte quatre étapes parmi lesquelles un passage par des filtres à sable et à charbon et un passage par des bacs de stockage avec injection de chlore avant que les pompes n’envoient l’eau vers deux sites : le château d’eau situé près du centre Leclerc et le réservoir installé à proximité du stade Robert-Diochon. L’ensemble de ce réseau couvre les besoins des Stéphanais mais aussi d’une partie des habitants de Petit-Couronne, de Sotteville-lès-Rouen et du Petit-Quevilly.
Depuis janvier 2019, l’usine de la Chapelle constitue un point d’autant plus névralgique du réseau qu’elle distribue de l’eau potable jusque sur la rive droite de la Seine grâce à une canalisation longue d’un kilomètre tirée en octobre 2017 entre Saint-Étienne-du-Rouvray et Belbeuf pour alimenter le réservoir de Franqueville-Saint-Pierre. L’urbanisation croissante du plateau Est exigeait en effet un complément aux ressources existantes de Saint-Aubin-Épinay et de la vallée de l’Andelle.
De son côté, le point de captage de la Chapelle subit une dégradation lente et progressive de la qualité de l’eau. C’est pourquoi, la Métropole, par anticipation, a décidé d’engager une recherche d’un nouveau champ captant qui devra avoir une capacité de 50 000 m3/jour. Plusieurs pistes sont actuellement à l’étude, parmi lesquelles un site dans les environs de Poses.
Entre 2017 et 2030, la Métropole a prévu d’investir 582 millions d’euros pour la gestion du cycle de l’eau potable et pour le changement des réseaux d’assainissement. Un investissement qui aura pour conséquence une augmentation « douce mais régulière » du prix de l’eau.
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